FBBRIM : Fall Yousouf plébiscité

14 October, 2015 - 20:35

Samedi 10 Octobre, Fall Youssouf a été porté, par acclamation, à la tête de la fédération mauritanienne de basket-ball, lors de l’Assemblée générale élective qui s’est déroulée à l’ISJS. Les quinze délégués présents – sur un collège électoral de vingt – ont porté leur choix sur la liste conduite par Fall Youssouf. Un véritable plébiscite ! L’AG a été ouverte par le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des sports, en présence du président sortant, le général N’Diaga Dieng, des délégués et d’une forte assistance.

Tout s’est déroulé dans les règles de l’art et un calme olympien. Aussitôt après son élection, le nouveau président a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur qui, « des années durant, a présidé aux destinées de la FBBRIM, avec ses propres moyens, et mis en branle de louables initiatives, avec beaucoup d’humilité. Il l’a entrepris avec gaieté de cœur. C’est un grand bâtisseur et un homme profondément généreux. C’est un acte de générosité de céder la place à d’autres. Nous lui disons un grand merci. Je réitère ainsi mon engagement à pérenniser l’œuvre accompli par mon jeune frère », souligne-t-il.

Le général Dieng a fait l'objet d'une très longue « standing ovation », particulièrement émouvante, suivie par les propos particulièrement chaleureux et fraternels de Fall. « Je ne succède pas à N’Diaga. Je n’ai pas la prétention de mieux faire que lui. Je ne le remplace pas. Mais je prends le relais. Il n’y a aucune divergence entre nous et il n’y en aura pas », a martelé le nouveau président.

Et de remercier les électeurs pour leur confiance. Comptant sur le soutien de la famille entière du basket, Fall a appelé à « l’unité d’action et à plus de solidarité pour qu’ensemble, le basket mauritanien gagne. Restons soudés, pour que nous puissions triompher ! ». L’ancien international a salué le bilan réalisé par l’équipe sortante dont la tâche n’avait pas été facilitée par les difficultés de tous ordres. Conscient des défis à relever, il a plaidé pour un « engagement solidaire » et salué « le bel exemple de solidarité que la famille du basket a montré à travers le consensus de cette élection ».

Pour rappel, Youssouf est le troisième de la fratrie à prendre les rênes d'une association sportive nationale, après Fall Thierno, à la FFRIM (après avoir été deuxième vice-président de la première fédé de basket mise sur pied en 1963), et Mohamed Fall, à la FEMHANDIS.

 

L’œuvre de N’Diaga Dieng magnifiée

De l’émotion, il y en eut ce samedi, lors de l’Assemblée générale de la FBBRIM. Après vingt-cinq ans de règne sans discontinuer, à la tête de la fédé de basket, le général de brigade N’Diaga Dieng a passé le témoin à son successeur Fall Youssouf, élu par acclamation, pour un mandat de quatre ans. En dernière harangue aux délégués, le président sortant a dressé, d’un ton franc et direct, un bilan exhaustif de son magistère, non sans s'appesantir sur les écueils dressés sur son chemin. Il s'est réjoui du choix d’un bureau de consensus, répondant aux aspirations du monde de la balle au panier.

Sans ambages, le président sortant a reconnu n’avoir pas pu atteindre l’objectif qu’il s’était assigné. « L’objectif que se fixe une fédération est d’arriver à bâtir des équipes nationales digne de ce nom, susceptibles de s’imposer et de triompher au plan sous-régional, régional et continental et de ramener des distinctions et des récompenses. Jamais nous n’avons pu atteindre ce niveau. Pour ce faire, les conditions impératives à une saine compétitivité n’étaient pas remplies. Nous sommes le seul pays au monde à ne pas disposer de salle. Comment prétendre à des compétitions internationales sans ressources suffisantes ? », s’est-il interrogé.

Le général Dieng poursuit : « Vous ne pouvez pas dérouler, dans ces conditions, votre plan d’action. Pourtant nous avons de grandes compétences, de merveilles cadres. Mais, au moment de l’exécution du plan d’action, on butte sur les insuffisances de moyens ». Selon le président sortant, « les ressources humaines sont aussi limitées et il va falloir, nécessairement, former des cadres, pour espérer disposer de bons techniciens, de bons administrateurs, de bons arbitres. C’est un leurre de prétendre rivaliser à l’international, sans compétitions régulières, notamment en cadets, ni centres de basket à la base, soubassements de tout essor », a-t-il déploré. «Nous sommes conscients de cette situation. Bon an mal an, nous avons pu, cependant, organiser des compétitions régulières. On sent un engouement ».

Et de saluer le climat de sérénité qui a prévalu, lors de l’AG anticipée, et du consensus qui s’en est dégagé. « Nous sommes arrivés à constituer un bureau consensuel. Je pense que le choix de ces hommes, qui ont toujours été intéressés par le basket, est bon. Je suis sûr que, si les moyens suivent, il y aura un souffle nouveau, une stratégie nouvelle et les balises du succès seront là. Avec l’ensemble du bureau, il y aura un élan nouveau. Il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. Mais, si vous ne faites pas mieux comme nous », auto-ironise-t-il, « on va se révolter ! ».

A l’endroit de son successeur, le général Dieng louera ses qualités : « Je suis convaincu du dévouement et du sérieux de Fall Youssouf. Il ne voulait accepter ma proposition. Il a fallu produire beaucoup d’acrobaties pour qu’il l’accepte. Je reste convaincu que les résultats, si le ministère s’implique, avec une bonne stratégie de communication susceptible d’intéresser les sponsors, les résultats seront au rendez-vous. Quant à nous, nous serons toujours là pour accompagner le basket-ball ». Puis le général a félicité et exprimé toute sa gratitude au bureau sortant qui a accompli, en dépit des conditions difficiles, un remarquable travail. Présentant, enfin, ses excuses à la famille du basket, il a conclu en souhaitant bonne chance au nouveau bureau fédéral.

Désormais, le général Dieng présidera le comité des sages, une instance mise en place par l’AG. Cette structure regroupera Démbélé Birama, secrétaire général sortant de la FBBRIM, Lô Samba Yéro, Cheikh ould Maouloud, le colonel Diallo Alassane et Sy Abdoulaye, dit Pékos.

THiam