Les assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale, qui se déroulent chaque année en octobre, voient généralement la participation d'une forte délégation de notre pays comprenant les ministres des finances, celui des affaires économiques, le gouverneur de la banque centrale et plusieurs hauts fonctionnaires de ces trois institutions. Les deux ministres et le gouverneur de la BCM, qui accompagnaient le président en Arabie Saoudite, devaient rejoindre les autres membres de la délégation en ralliant directement Lima à partir de Riyadh. Mais à la surprise générale, le ministre des finances est revenu à Nouakchott alors que les deux autres sont allés au Pérou. Il avait pourtant en sa possession son billet d'avion et ses frais de mission  et avait lui-même choisi les membres de la délégation de son ministère en enlevant des personnes dont le seul tort est de ne pas lui plaire. Faut-il y voir une disgrâce subite du ministre qui ne rate pas une occasion de faire preuve d'un excès de zèle? C'est en effet la première fois qu'un ministre des finances n'assiste pas à ces assemblées annuelles. 

Travailler avec Aziz, ce n'est pas le Pérou. Certains s'en sont rendus compte mais trop tard.