Le Ministre des Finances sur les antennes de Radio Aioun : « Le dialogue débutera en octobre avec ou sans les récalcitrants du moment »

4 October, 2015 - 20:29

Arrivé à Aioun vendredi 02 octobre dans le cadre de la déferlante vague des membres du gouvernement « en campagne de sensibilisation sur les résultats des rencontres préliminaires et les perspectives d’un dialogue national inclusif », le Ministre des Finances a doublé la mise. 

Comme si la réunion tenue nuitamment dans la maison des jeunes avec des élus cadres et notables dont certains ont fait le déplacement de Nouakchott pour assister à l’événement ne suffisait pas,  Moktar Ould Diay s’est lâché  sur les antennes de la radio locale, revenant sur l’importance du dialogue et faisant les louanges de son principal artisan, le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le messager du gouvernement a déclaré que " le dialogue national inclusif débutera en octobre avec ou sans  l’opposition récalcitrante qui a boudé à Nouakchott ses rencontres préliminaires". Il a exprimé devant son auditoire le souhait de voir toutes les parties s’engager dans cette orientation précisant que le dialogue est un choix stratégique irréversible. 

Fausse note : la réunion d’Aioun a été séchée par les élus, les structures locales  et  les militants des partis Tawassoul, Hatem, RFD, UFP et l’APP.

Après l’étape d’Aioun, le Ministre des Finances a tenu des rencontres similaires à Kobenni, Tintane et Tamchekett, dernière étape de son périple dans la Wilaya du Hodh Elgharbi dont la fin est prévue ce dimanche  4 octobre.

Envoyés à la hâte pour ne pas dire à la sauvette à l’intérieur du pays comme à Nouakchott, les différents membres du gouvernement ont tenu des discours non uniformisés,  chacun y allant souvent sans l’art ni la manière, comme si l’essentiel était de meubler le temps.

Pour plaire au système ou pour régler des comptes, certains ministres très zélés sont vite allés en besogne. Ne reculant devant rien, ils s’en sont pris directement à travers des discours décousus à leurs concitoyens de l’autre camp.  Des sorties et invectives pas très conciliantes qui ne sont pas dans l’intérêt du système et n’encouragent  pas le dialogue et moins encore le rapprochement des cœurs. 

Moustapha O/ Bechir