Lutte contre l’insécurité alimentaire au Hodh El Gharbi : ECHO et ACORD au chevet des plus vulnérables

13 August, 2015 - 02:33

En partenariat avec ECHO, le bras humanitaire de l’Union Européenne, et en collaboration avec les autorités administratives et communales, l’Association de Coopération et de Recherches pour le Développement (ACORD) a entamé, depuis le mois de Juillet 2015 et pour la troisième année consécutive,une série d’actions de bienfaisance dans sa zone d’intervention. Sont concernés, par cet élan de solidarité et de compassion, cent vingt villages mauritaniens, répartis entre les communes rurales de Medbougou, Gogui et Hassi (moughataa de Kobenni/wilaya du Hodh El Gharbi).

C’est la mise en œuvre d’un programme de lutte contre l’insécurité alimentaire. Elle s’étale sur les quatre mois qui précèdent les premières  récoltes et comporte deux volets : le cash-transfert et les compléments nutritionnels au profit des personnes très pauvres des villages les plus vulnérables.

 

Le cash transfert

Le diagnostic sur le niveau de vie des populations, par les comités villageois, encadrés par des animateurs de l’ACORD  a permis la classification des ménages en quatre catégories : nantis, moyens, pauvres et  très pauvres. Sur cette base, le cash-transfert cible spécifiquement, cette année, la frange des ménages Très Pauvres (TP). Au total mille six cents foyers perçoivent, tous les mois, vingt-deux mille ouguiyas. « Ce montant substantiel délivré au moment où l’on a le plus besoin », avoue M’barek ould Mkheytir cultivateur et chef de ménage « nous a aidé, par le passé, à subvenir à nos besoins essentiels (nourriture et soins) avant les récoltes ».

« L’approche initiée dans la zone par ACORD », reconnait le maire de Medbougou, « est ressentie, par les agriculteurs, avec grand soulagement… » et d’ajouter : «  le cash-transfert  a considérablement atténué les préoccupations et souffrances des agriculteurs menacés par le spectre de la pauvreté et ses conséquences : malnutrition, (sur)endettement et séquelles du métayage ».

 

Les compléments nutritionnels

Le volet « distribution des suppléments nutritifs » cible, lui aussi, des franges vulnérables parmi les villageois : enfants de 6 à 23 mois, femmes enceintes ou allaitantes. Les quantités mensuelles livrées, par ACORD, tous les mois, s’élèvent à1,5 kilo pour chaque enfant et 3 kilos pour chaque femme enceinte ou allaitante. Le mode de préparation, les doses et l’utilisation font l’objet de séances de démonstrations et d’apprentissage, animés par une équipe d’ACORD. Les bénéficiaires des compléments nutritionnels sont  identifiés sur la base d’un dépistage réalisé par les nutritionnistes de l’équipe ACORD.

Moustapha Ould Béchir Cp Hodhs