La Marmite du Partage et l’Association Main Dans la Main (AMDM) ont décidé de conjuguer leurs efforts pour venir au chevet des populations démunies de la capitale, en ce mois béni de Ramadan, en leur offrant de bons repas. C’est en cet objectif que les deux organisations se sont retrouvées, le samedi 4 Juillet, au bidonville de Lemghaïty (Dar Naïm).

Pour mettre en branle l’opération, des jeunes volontaires, issus de toutes les couches sociales et de tous les horizons ont été mobilisés. Le président de MDM, Beddou Ould Saleck, et son secrétaire général, Sarr Abdallahi, ont mis la main à la pâte. « Nous sommes au service d'une cause humanitaire, servir les plus démunis, ceux qui n'ont pas les moyens. Cette action donne consistance au travail de solidarité que nous menons », a déclaré Khally Diallo, président de la Marmite. « Ces jeunes se sont levés, pour que la situation des nécessiteux change. Ce projet est le fruit d’une réelle conviction d’une équipe de jeunes mauritaniens qui se sont donné la main, pour agir et appeler à agir en faveur des pauvres ».

« Il ne s’agit pas seulement de donner à manger », précise-t-il. « Les volontaires veulent être d’abord des témoins des conditions de vie des populations et appeler, ensuite, les autorités et les bonnes volontés à agir en faveurs des pauvres ».

De son côté, Beddou ould Salek se déclare « agréablement surpris du travail déployé par la jeunesse mauritanienne qui s'est mobilisée, dans toutes ses composantes, pour se mettre au service des plus démunis. Un travail qui contribue à la cohésion sociale, dans la fraternité, c'est le début d'une collaboration productive. Nous comptons mener d'autres activités, afin de raffermir l'unité nationale et démontrer l'engagement de la jeunesse mauritanienne. Il y aura beaucoup d'autres opportunités dans le futur ». Poursuivant sur la même lancée, l'imam Sarr Abdallahi estime que « le travail extraordinaire mené par une jeunesse engagée, au service des plus défavorisés. Ces jeunes volontaires déploient des efforts de portée nationale, au service de toute la communauté de ce pays ».

La Marmite du Partage avait convié, notamment, le professeur Cheikh Saadbouh Kamara à cette initiative. Participant à la rupture et à la distribution des repas, celui-ci a exprimé toute sa satisfaction et sa réjouissance à ce projet, tout lui souhaitant plein succès. Il a également témoigné son soutien et ses encouragements envers ces jeunes qui prennent de leur temps et de leurs moyens pour réaliser un travail des plus utiles : accepter de s’unir autour de l’essentiel.

Les différents intervenants ont lancé un appel pressant à plus de solidarité en faveur des couches les plus vulnérables de la société mauritanienne. Face aux nécessités croissantes et l’extrême pauvreté, « nous espérons que les Mauritaniens viendront partager, avec nous, le peu qu’ils ont, pour donner ce brin de sourire et de chaleur humaine à ces familles confrontées aux difficultés de la vie », ont-ils souligné.

La Marmite du Partage se veut ainsi le cordon ombilical et le départ d’un nouveau patriotisme. En ces temps difficiles où la majorité des ménages mauritaniens revoient leur consommation à la baisse, en raison de la cherté de la vie, suite à la hausse des produits de base, tandis que les revenus restent au plus bas, une initiative de ce genre n’est jamais de trop, surtout quand elle émane d’une jeunesse à qui l’on a longtemps reproché son désœuvrement et son manque de repères.

Pour leur part, les bénéficiaires n’ont pas manqué de saluer l’initiative et de remercier les deux ONG pour cette marque d’attention et de considération à leur égard, ce qui n’est guère fréquent, de nos jours où le culte de l’individualisme et de l’égoïsme prend le pas sur tout. Qu’on se le dise : la « Marmite du Partage » ne compte évidemment pas s’arrêter en si bon chemin et promet de poursuivre son projet humanitaire jusqu’à  terme. Rendez-vous est donc pris pour samedi prochain à Laghreygue (El Mina) !

Thiam Mamadou