Un congrès des jeunes « Haratines » tenu à Dakar du  01 au 03 mai 2015, cogne sur le «système » aux commandes de l’Etat mauritanien à travers une série de résolutions contenues dans un document rendu public lundi soir.

  Celles-ci  dénoncent la situation de marginalisation  de la communauté Haratine en Mauritanie et    revendiquent  des urgentes pour y mettre fin.

Cette  organisation encore inconnue du paysage politique et associatif national, incrimine  « plusieurs formes d’injustices, le mépris, le racisme et la marginalisation » de cette frange de la population nationale  par un système ancré dans le pays depuis des millénaires, qui la confine  dans les bidonvilles et les adwabas.

Le document fait ressortir « une exclusion délibérée des opportunités d’emplois et du travail décent,  qui fait que les  jeunes Haratines fournissent l’écrasante majorité des diplômés chômeurs ».

La conférence de Dakar « exige l’égalité entre les composantes du peuples mauritanien dans la répartition des richesses et des revenus, l’élimination de l’esclavage,  de ses séquelles et l’adoption d’un mécanisme de discrimination positive en faveur des personnes marginalisées ».

Le congrès note positivement la participation  des jeunes  issus de toutes les composantes nationales (bidanes, peul, soninkés et wolofs).

Le mouvement  salue l’intégration réussie de la communauté  Haratine au Sénégal, qui  prouve une fois de plus  le rôle « pionnier de ce pays en matière de démocratie et de liberté ».