Faits divers… Faits divers… Faits divers…

2 July, 2014 - 03:46

La caverne d’Ali Baba

Interdits de vente et de consommation, en Mauritanie, l’alcool et les stupéfiants ont toujours circulé sous cape. Des étrangers se sont même enrichis, grâce à la vente et à la distribution d’alcool à leur propre domicile. De hauts responsables s’y approvisionnent discrètement.

Un ivoirien, installé, depuis quelques mois, comme importateur de bois, s’est ainsi retrouvé filé par la police. Sa villa, sise à Cité-plage, est la destinée quotidienne de bien trop de monde pour un tel négociant. On présume qu’il a dû oublier le suffixe « sons » en fin du produit qu’il déclare importer. Mardi, un peu après dix heures, des éléments de la BRB du CSPJ investissent les lieux pour arrêter le gaillard et ses visiteurs du jour. On fouille la maison, de fond en comble, pour découvrir une véritable caverne d’Ali Baba. Des centaines de litres d’alcool européen, de toutes catégories et qualités. Une distillerie et des tonneaux de soum-soum. Et pas que des bois(sons) : une dizaine de kilogramme de haschich, aussi, et d’autres stupéfiants. Le suspect a été conduit au commissariat, pour une garde à vue de quelques jours, avant d’être déféré et écroué.

 

Disparation d’une jeune fille

M.M. est une jeune fille apparemment sans problème qui habite au quartier Virage Ould Greïmich de Ten Soueïlim. Vendredi 27 Mai, vers vingt-deux heures, elle sort du domicile familial, pour des achats à la boutique du coin. Vingt minutes plus tard, elle n’est pas rentrée. Sa mère s’inquiète et l’appelle au téléphone. « Je suis tout près, je viens », lui répond-elle. Rassurée, la maman continue à vaquer à ses occupations.

Une demi-heure plus tard, elle lui téléphone à nouveau. « Maman, je suis devant la maison », lui rétorque sa fille. Vingt-trois heures trente, et la vieille femme se voit maintenant répondre : « mais je suis à la maison, Maman ! ». On cherche partout, sans même voir l’ombre de la disparue. Un nouvel appel au numéro de la jeune fille et, cette fois, ça ne répond plus ! La pauvre dame commence alors à s’inquiéter vraiment sérieusement. C’est l’alerte dans la famille, voisins et parents se rassemblent ! On court faire une déclaration au commissariat central de la zone, à trois cent mètres. La police prend immédiatement contact avec la compagnie GSM : la dernière communication de la jeune fille a eu lieu au virage Dik. La police investit le quartier, perquisitionne plusieurs maisons, interroge tout le monde : sans résultats.

Aux dernières nouvelles, la fille a été retrouvée, saine et sauve, dans une maison du secteur 5 de Mellah, en compagnie d’un groupe de jeunes dépravés. A-t-elle été kidnappée ou s’y est-elle rendue de son plein gré ? Les prochains jours nous édifieront sur cette affaire.

 

A Mellah, c’est toujours l’insécurité

Le quartier périphérique de Mellah a été, ces derniers temps, un point chaud de la délinquance et du crime. Sa position géographique excentrée permet à de nombreuses bandes de malfaiteurs d’y élire domicile. Des dizaines de personnes ont été agressées et braquées, au cours du mois de juin. Un imam de mosquée a frôlé la mort, sous les coups de la bande de « Beïbou VP » qui a été, heureusement, coffrée.

Les habitants du quartier ont été réconfortés par l’arrestation de ces bandits mais leur soulagement a été de courte durée. De nouvelles bandes ont commencé à semer la terreur, en divers secteurs de Mellah et Tarhil. Les viols aur          aient repris dans les ruelles et coins sombres. Personne n’ose plus mettre le nez dehors, dès vingt-et-une heures et les gens se barricadent très tôt la nuit chez eux.

Mosy