Nahah prédit un avenir sombre pour la SNIM

23 February, 2015 - 17:49

Le   Secrétaire Général de la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM), Abdallahi Ould Mohamed dit Nahah, a exprimé une  vive inquiétude au sujet de la situation de la  Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), la plus importante entreprise publique de Mauritanie, lundi au cours d’une conférence de presse.

Livrant les derniers développements liés à la grève totale illimitée observée par plus de 2000 travailleurs sur les 3 sites de production de la cité minière de Zouerate, qui aborde sa quatrième semaine, alors que ceux  de Nouadhibou ont déposé un préavis arrivant à expiration mercredi, le syndicaliste a affirmé les bonnes dispositions des travailleurs à la négociation, condamné le refus de négocier de la part de  l’entreprise, mais aussi le silence du gouvernement.

Il par la suite prédit « un arrêt de la principale usine de production de minerai de fer,  qui équivaudrait à une mort définitive de l’entreprise minière nationale en cas de poursuite de la grève pendant 2 nouvelles semaines.

 La  chaîne de travail  (concassage, broyage et diverses autres actions de traitement du minerai) ne se  fait plus suivant les normes, et la direction recourt à un personnel non qualifié et des réserves pour donner l’illusion que tout marche normalement ».

     Insistant sur l’importance de l’enjeu, Nahah rappelle que la SNIM «aujourd’hui en danger, est un maillon essentiel de l’économie nationale sur lequel l’Etat compte pour réaliser les services sociaux de base : santé, éducation, eau et électricité ».

Une réalité qui doit pousser la direction et au-delà, les autorités gouvernementales à créer les conditions pour l’ouverture de négociations avec les travailleurs «prêts à tous les sacrifices pour sauver l’entreprise, mais qui ne céderont jamais devant l’arrogance de l’Administrateur, Directeur Général (ADG) ».

Ces travailleurs, rappelle-ton, dont l’écrasante majorité est affiliée à la CGTM,  réclament la réalisation d’un engagement portant sur une hausse de salaire, diverses primes sur la base d’un document signé avec la direction de l’entreprise  en mai 2014 et qui devrait rentrer en vigueur au mois d’octobre dernier.