La BCI : Une banque qui s’affirme par ses compétences

21 February, 2024 - 18:38

Isselmou ould Tajidine, le PDG du Groupe BCI (Banque pour le Commerce et l’Industrie) a apposé le 9 Février dernier sa signature sur un contrat de financement à hauteur de 20 millions d’euros soit près de 868.400.000 MRU. Cet accord réplique un cadre de coopération liant la Banque Européenne d’Investissement (BEI) à ladite banque mauritanienne. Sa signature semble exprimer une récompense de l’institution bancaire européenne à son homologue mauritanienne qui avait satisfait aux obligations de la mise en œuvre et au cahier de charges d’un autre prêt signé en 2001 entre les deux parties.

La mise à disposition par la BEI d’un montant aussi colossal, alors que les transactions financières sont pratiquement gelées – suites désastreuses de la pandémie COVID – prouve simplement que la BCI reste en pole-position dans la bonne gouvernance en matière des finances liées au secteur bancaire. Depuis longtemps leader en son domaine – elle l’était et le demeureelle va, grâce à ce nouveau financement, renforcer son  soutien aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) et aux Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) de notre pays.

La « Tajidine Bank » se maintient donc avec puissance et compétence dans le cercle restreint du système financier international qui lie les puissants intervenants, investisseurs ou emprunteurs, dans les flux des opérations financières à grande échelle. Dans sa politique d’investissement de proximité, le richissime homme d’affaires Ould Tajidine est à même de renforcer, à travers sa banque et filiales, ses relations d’accompagnement, surtout aux jeunes et aux femmes, d’activités entrepreneuriales, accès au financement, formations et d’offres d’emploi.

 

Une politique bancaire à l’appui d’une politique macro-économique nationale

Au-delà même de l’aspect macro-financier et économique de la question, la BCI se positionne en leader dans l’instauration d’un environnement favorable aux bonnes relations liant, d’une part, la Mauritanie à l’Union Européenne et, d’autre part, celle-ci [P1] aux membres de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique à laquelle adhère notre pays.

Sur le plan national, la BCI va donc servir de mécanisme de financement sécurisé pour atteindre un objectif prioritaire de l’Union européenne : renforcer le développement humain et économique de la Mauritanie tout au long de la période 2021-2027 ; ce qui répond parfaitement à l’appel lancé par le chef de l’État Son Excellence Mohamed ould Cheikh El Ghazwani pour instaurer un climat d’affaires favorable au développement du pays en divers domaines.

De plus et comme l’avançait Le Calame dans une précédente édition, « grâce aux ressources de la BEI et au soutien de la Commission européenne, la BCI pourra accroitre ses efforts de financements des investissements verts, en ligne avec les priorités de l’UE en matière d’atténuation et de résilience face aux effets du changement climatique ». Après vingt-quatre ans d’existence sous la direction d’un collectif de techniciens financiers de très haut niveau, la banque d’Ould Tajidine évolue de succès en succès dans la mise en place de cadres de coopération avec des institutions bancaires de renommée internationale.

Si cette banque attire une clientèle de plus en plus nombreuse et de plus en plus confiante, c’est évidemment tout d’abord parce qu’elle est bien cotée par des institutions financières et bancaires internationales. Mais aussi du fait de la large gamme de services qu’elle offre aux particuliers, aux entreprises et aux institutions, à travers son siège et ses filiales au Mali, en Guinée et au Sénégal, ouvrant ainsi de très bonnes perspectives pour l’investissement dans les secteurs-clés de l'énergie, des télécommunications et du transport, en Mauritanie et ailleurs sur le Continent.

 

Banque d’avenir pour l’instauration d’emplois et l’accompagnement de petits projets

En Mars 2023, la Banque africaine de développement (BAD) et la BCI signaient à Nouakchott un accord d’assistance technique portant sur 485 000 dollars américains destinés à un programme communément appelé AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa). Cette allocation était destinée à favoriser l’accès des femmes au financement. Elle consolidait une ligne de crédit de dix millions d’euros obtenue par la BCI en 2021 pour soutenir la croissance et les échanges commerciaux des PME dans des secteurs stratégiques, notamment en faveur des femmes entrepreneures.

Un peu plus avant dans le temps (Juillet 2021) elle avait déjà obtenu un accord de financement auprès de la BAD à hauteur de 10 millions de dollars US (un peu plus de 50.000.000 MRU) pour renforcer ses activités de financement en faveur des petites et moyennes entreprises en différents secteurs-clés. Ce financement lui avait à l’époque permis de disposer de devises pour préfinancer l’acquisition de machines, intrants divers, équipements, biens de consommation, denrées alimentaires et matériaux au profit des secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’industrie, de la construction, de la transformation du poisson et des aliments.

 

Des dates et des chiffres qui dessinent le profil d’une banque pas comme les autres

La BCI repose ses succès sur une très longue et exemplaire expérience dans la gestion du flux des finances destinées aux programmes d’investissements dans le pays. La crédibilité de son PDG, la compétence de ses technocrates et la qualification de ses cadres dans le monde des transactions financières l’élève au-dessus du lot des autres banques mauritaniennes où évoluent pourtant des établissement respectables et respectés comme la BNM, la BMCI ou la GBM mais malheureusement alourdi par la prolifération d’institutions nées d’un coup de baguette magique ou ravivées, durant la décennie 2009-2019, par une politique monétaire marquée par le blanchiment de transactions parfois douteuses, selon certains.

Classée première par le Groupe de Presse Francophone de Mauritanie au Top cinq 2023 des banques de proximité les plus populaires, la BCI restera sans doute et longtemps l’équilibriste vouée à soutenir la croissance du système de crédit sous-tendant des programmes en faveur des groupes cibles d’avenir comme les femmes et les jeunes qui se lancent dans l’entreprenariat. Les résultats obtenus, comme les objectifs atteints, s’inscrivent activement dans la dynamique de la croissance. Toutes les données financières inscrites dans les rapports et audits le confirment : c’est par ses performances que cette banque se détache du lot.

 

Mohamed  ould Chighali

Journaliste indépendant