Faits divers…Faits divers…Faits divers…

16 November, 2022 - 17:02

Dix bandes sous les verrous

Ces dernières années, un gros effort a été fourni par les autorités pour donner à notre population un minimum de sécurité. Particulièrement à Nouakchott où elles se sont appliquées à contrecarrer, sinon limiter, le galop d’une criminalité de jour en jour plus vive. La ville a été ainsi divisée en trois zones couvrant chacune une wilaya. Celle de la wilaya Ouest, comprenant la Présidence, le siège du gouvernement, les ministères, les banques et les grands marchés, a été confiée à la police qui continue cependant de patrouiller un peu partout dans la ville, y recherchant et interpellant tout suspect. La wilaya Nord qui comprend diverses zones industrielles et de grandes compagnies a été placée sous la responsabilité de la gendarmerie. Enfin la wilaya Sud qui comprend le port autonome et nombre d'usines et de marchés relève de la Garde nationale. Chaque corps s’applique à assurer la sécurité dans ses zones respectives. Grâce à leurs rondes continues, les gardes ont ainsi beaucoup limité les agressions et braquages qui étaient courants à Arafat, El Mina et Riyad...

La récente et soudaine recrudescence de ces délit sa amené la police à accroître ses efforts depuis deux semaines sur toute l’étendue des trois wilayas et à arrêter une dizaine de bandes. Une belle réussite en un temps record ! La plupart d’entre elles est composée de récidivistes mauritaniens fraîchement sortis de prison mais aussi de malfaiteurs étrangers. Cela dit, les voleurs des quatre-vingt millions subtilisés dans une boutique du nouveau marché de la capitale courent toujours…

 

Le pseudo otage

Il y a quinze jours, un grand commerçant de Nouakchott remarquait la disparition de son partenaire. Trois jours passés sans que celui-ci ne se soit présenté au magasin, son téléphone restant hors réseau et sa chambre toujours close... Le commerçant décide alors d'aviser la police et d'informer la famille du disparu. Mais voici, deux jours plus tard, un appel téléphonique d’un numéro inconnu. « Nous avons enlevé votre partenaire, nous le détenons en otage, il ne sera libéré que lorsque vous aurez déposé telle somme en tel lieu. »Et voilà la communication coupée, avant qu'il ne puisse piper mot !Ne sachant quelle décision prendre, il informe la police de ce nouveau développement. Une enquête est immédiatement ouverte. Quelques jours d'investigations suffiront à la police pour découvrir le pot aux roses. Apparemment guère honnête, le partenaire du commerçant a simulé son rapt avec un complice. C’est grâce au concours d’une compagnie GSM que les enquêteurs ont pu les coincer. Interrogés, ils ont tout avoué, avant d'être déférés et écroués.

 

Le gang étranger

La présence de ressortissants étrangers en Mauritanie soulève parfois de délicats problèmes. Des milliers d'entre eux –en provenance surtout d'Afrique subsaharienne –se répandent dans le pays, surtout à Nouakchott, à partir des frontières fluviales ou terrestres du Sud. On tente en vain d’organiser leur recensement ; les résultats du dernier restent inconnus, la majorité de ces résidents n'ayant même pas pris la peine de se déplacer pour se faire enrôler. J'en ai acquis personnellement la certitude après avoir effectué un sondage en de nombreux garages mécaniques, ateliers et commerces...

Plusieurs de ces migrants sont des repris de justice qui ont fui leur pays pour se cacher chez nous ou y pour suivre leurs activités illicites. Le cas des deux sénégalais Amadou Issa Sy et Abdoul Bocar qui s'étaient évadés d'une prison de leur pays et vinrent assassiner, en 2003, un commerçant mauritanien de devises reste encore inoubliable. En 2008, deux nigérians tuaient à M’bour (Sénégal) un couple d’italiens après avoir violé la femme et volé leur argent, puis avaient fui en Mauritanie. Arrêtés à Sebkha, ils furent extradés vers le Sénégal.

Une bande d'étrangers a été, ces jours derniers, arrêtée à Akjoujt en Inchiri. Feignant de chercher de l'or comme des centaines de personnes, ils cambriolaient les orpailleurs et les domiciles. Deux d'entre eux ont arrêtés la main dans le sac dans les logements d'une compagnie minière.

Mosy