La police a fait usage, ce mardi 30 décembre, de grenades lacrymogènes pour disperser des milliers de manifestations qui s’étaient regroupés devant la prison civile de Rosso, quelques minutes après le report à mercredi de l’audience de la Cour Correctionnelle. Les manifestants exigeant la libération de Biram Dah Abeïd et de ses compagnons abolitionnistes ont suivi les convois de police et de la garde qui ramenaient les prévenus à la prison. Spontanément, les manifestants qui s’étaient massés aux premières heures devant le palais de justice ont convergé vers la prison.
Des renforts de police et de garde ont été acheminés sur les lieux pour disperser des manifestants restés pacifiques en dépit des pluies de grenades. Les forces de l’ordre n’ont pas procédé à des interpellations. Aucun blessé n’a aussi été enregistré. Il n’y a pas eu également de dégâts matériels.
Les Mauritaniens iront donc aux urnes le 29 Juin pour réélire le président Ghazwani. « Pourquoi lui et pas un autre ? », serait-on tenté de se demander. Tout simplement parce que c’est une élection sans enjeu. Il n’existe, à ce jour, aucun candidat capable de lui porter contradiction.