Procès Biram et de ses compagnons : la mobilisation ne faiblit pas

29 December, 2014 - 22:59

La mobilisation n’a pas faibli au troisième jour de comparution des dix prévenus dans le procès Biram. Les militants abolitionnistes ont rallié la capitale de la Chemama, ce lundi, par groupes. Aux premières heures, ils ont pris d’assaut le palais de justice scandant des slogans favorables au président de IRA et dénonçant la cabale orchestrée par le régime de Ould Abdel Aziz à l’encontre de l’ancien candidat à la dernière présidentielle. Sous le regard d’un étau sécuritaire constitué de pandores ayant remplacé les éléments de la garde nationale, les militants abolitionnistes ragaillardis ont tenu à exprimer leur soutien à leur leader. Les observateurs de la société civile, dirigeants et représentants de certains partis ont fait également le déplacement de Rosso. Ce lundi, des membres du Mouvement du 25 février se sont rendus au palais de justice manifestant leur solidarité aux dix prévenus.

Fortement attendu, le président de Kawtaal n’gam Yellitaaré a comparu devant la cour. Flanqué de l’interprète mandaté par la Cour, Djiby Sow a retracé le parcours de la Caravane et des thématiques développées  au Brakhna et au Trarza. Il s’est focalisé sur le problème de l’expropriation foncière, les difficultés d’enrôlement non sans avoir évoqué le souci exprimé par les initiateurs, durant cette manifestation, de «raffermissement de l’unité nationale », de la « cohabitation pacifique et harmonieuse des communautés nationales ». Le dirigeant de Kawtaal a également fait le procès des sombres  événements de 1989 à l’origine de bien de situations  déplorables. Il fallait, estime-t-il, parer au plus pressé en sensibilisant les différentes communautés sur la nécessité d'une cohésion sociale. Refusant de jeter l’anathème sur IRA et ses dirigeants, Djiby Sow déclare assumer la responsabilité de la Caravane. Reste à savoir si son audition pèsera dans la balance avec l’acquittement des prévenus. Fait notoire de ce procès, ni l’accusation, ni la défense n’ont jugé nécessaire de produire des témoins.