Peut mieux faire…

3 August, 2021 - 23:11

Après une interview à Jeune Afrique, le 29 Juillet dernier, la première depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République vient d’enchaîner deux entretiens successifs avec France 24/RFI en français et France 24 en arabe. Une opération de communication tous azimuts qui n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Alors qu’il s’était contenté, jusqu’à cet été, d’une seule conférence de presse avec la presse nationale, en Janvier 2020, Ghazwani retrouve subitement la voix. C’est de bonne guerre. Un président doit affronter la presse, se défendre et défendre son programme. Sans anicroches ni animosité, a contrario de ce que l’on vit lors de la décennie écoulée. Mais il ne s’agit surtout pas de parler pour parler. Une conférence de presse ne s’improvise pas. Outre le choix du canal, le timing et le public-cible, elle est censée annoncer une actualité importante ou une information sensible et demande une préparation minutieuse. Pour peu qu’ils soient sérieux et professionnels, les journalistes ne sont pas enclins à faire des cadeaux. Ils vous pousseront dans vos derniers retranchements. C’est leur boulot. Aussi tous les thèmes doivent-ils être préalablement passés en revue par l’équipe de communication du Palais… ainsi que les questions à éluder, les réponses « diplomatiques » à apporter à certains sujets sensibles et les chausse-trappes qui ne manqueront pas de jalonner l’entretien. La conférence de presse est un art tout aussi difficile quevsimple… si l’on s’y prépare avec sérieux. Les prochaines rencontres avec la presse seront sans doute meilleures : la vie, dit-on, est un apprentissage qui ne finit jamais…
                                                                Ahmed Ould Cheikh