Biram Dah Abeïd considère le projet de loi portant protection des symboles nationaux comme un recul grave

27 July, 2021 - 00:32

Biram Dah Abeïd a estimé que ‘’le projet de loi portant protection des symboles nationaux et incrimination des atteintes à l’autorité de l’Etat et à l'honneur du citoyen, représente un recul grave sur les acquis en matière de liberté d’expression, de liberté de publication’’.

S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue, lundi 26 juillet, au siège de son organisation à l’ilôt K, le président de IRA Mauritanie et député considère que ce projet nuirait plus au gouvernement et aux acquis engrangés depuis l’accession du président Ghazouani au pouvoir. En outre, poursuit-il, ‘’ce projet menacerait l’intégrité de la liberté des blogueurs et des journalistes’’. Le dirigeant abolitionniste invite le gouvernement et le parlement à assainir le projet  et à faire la part des choses entre les ‘’insulteurs publiques’’ qui sont, dit-il, ‘légion surtout dans la presse électronique’’. Les qualifiant de ‘’chiens enragés’’ ne cessant de créer un climat délétère, Biram demande au gouvernement de les châtier à la hauteur de leurs actes.

Pour Biram, il ne doit pas y avoir pas d’hiérarchisation du droit. En dehors des symboles abstraits (hymne, drapeau et la religion musulmane), le président de la République doit pouvoir se défendre comme tout autre citoyen, en diligentant sa propre plainte contre les personnes qui s’attaquent à son intégrité morale.

Sur un autre plan, le député  propose au gouvernement ‘’de clôturer définitivement le plan urbain de Nouakchott qui avec  environ 1 million d’habitants compte  7 millions de terrains à usage d’habitation.’’Cette inflation dans l’octroi de terrains représente une arnaque contre l’Etat et un dérèglement du plan urbain. L’Etat doit frapper d’une main de fer ceux qui tentent de recréer des taudis (gazra) aux alentours de Nouakchott’’. Le président de IRA Mauritanie juge indécent et avilissant ces milliers de citoyens déshérités habitant dans les rues, les terrains publics ou les chantiers en construction à Tevragh Zeina, Soukouk, au Ksar Nord…

Pour des raisons humanitaires, le leader abolitionniste demande à l’Etat de ‘’prendre à bras le corps ce problème. Ces milliers de familles doivent être relogées dans des zones loties et bénéficier des services sociaux de base (eau, électricité, poste de santé et écoles…) et  à débloquer de l’argent pour le relogement de ces squatteurs’’.