Dossier de reconnaissance : Le FPC attend la décision du MID

18 December, 2014 - 01:06

Les Forces Progressistes du Changement (FPC), ex-Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM), attendent toujours la réaction du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) au dépôt du dossier de reconnaissance de leur parti, le 28 octobre dernier. C’était le fruit de l’ultime congrès des FLAM qui décidaient, ainsi, d’intégrer officiellement la vie politique nationale. Au fur et à mesure qu’approche la date-limite, la tension monte du côté de la direction du parti, yeux et oreilles braqués vers le MID. « Nous attendons avec calme, sérénité et optimisme la réaction du gouvernement », commente Samba Thiam, président du FPC.

 Après plus de trente ans de combat dans la clandestinité dont une grande partie à l’étranger, l’extinction des FLAM en FPC n’en empêche pas moins ses membres de toujours dénoncer ce qu’ils appellent un « système politique raciste, basé sur l’exclusion » qui gouverne le pays depuis son indépendance. Mais ils prônent, plus explicitement, une « Mauritanie réconciliée, juste et équitable » et la mise en avant du « progrès », en place de la « libération africaine », signifie bien cette volonté de dialogue et d’ouverture. C’est d’ailleurs ce qui ressortait clairement des discussions, lors du congrès d’octobre, où « sortir de la clandestinité » en disputait à « jouer pleinement notre rôle politique, comme tous les autres partis du pays ». Lors d’un point de presse, tenu, le lendemain, à Nouakchott, le président des FPC disait que « la balle est dans le camp du pouvoir, nous attendons de voir s’il va reconnaître le FPC ou continuer à nous museler ; ce que nous n’accepterions pas et nous allons nous battre pour cela. » Dans le regain d’intérêt pour l’unité nationale que certains semblaient pourtant avoir oublié depuis longtemps, le président du FPC espère que « les débats  annoncés, ici et là, soient des occasions franches de discuter sérieusement, une fois pour toutes » et met en garde « contre toute démagogie visant à poursuivre une politique de fuite en avant ». C’est effectivement au pied du mur qu’on reconnaît le maçon : la décision du MID d’homologuer ou non le FPC en est la première épreuve…