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1 April, 2021 - 01:38

Ghazwani ne se fait pas vacciner contre le Corona

En première ligne dans la lutte contre le coronavirus en Mauritanie, les professionnels de la santé ont reçu, vendredi 26 Mars, les premières doses du vaccin chinois Sinopharm. Amadou Mamadou Ndiaye, figure de la lutte anti-Covid et responsable du site d’isolement du Covid-19,  et le spécialiste en anesthésie-réanimation, Mohamed ould Bebaha,« deux références dans le domaine », ont été les premiers mauritaniens à se faire vacciner, certifiant par la suite que « le vaccin ne présentait aucun danger ».

C’est par contre sans se faire lui-même vacciner que le président Ghazwani  a lancé la campagne de  vaccination. Ce qui a suscité de nombreuses interrogations au sein de l’opinion. Pour dissiper d’éventuels malentendus et équivoques, le ministre de la Santé est monté sur ses grands chevaux pour « justifier »cette étonnante attitude. « Le président de la République n’a pas pris le vaccin », estime-t-il dans une interview accordée à la chaîne El Mouritaniya, « par respect aux dispositions du plan de la campagne ».Mohamed Nedhirou ould Hamed a affirmé que la priorité de vaccination sera donnée au personnel médical puis aux personnes âgées, notamment les malades.

Après les professionnels de la santé, la deuxième phase d’immunisation de la population mauritanienne va donc cibler les personnes âgées, les malades souffrant d’affections chroniques et les couches vulnérables. La campagne commencera à Nouakchott et s’étendra sur le reste du pays dans quelques jours.

« Seuls ceux qui le souhaitent seront vaccinés contre le virus », affirmait, fin Janvier 2021, le directeur général de la Santé publique, Sidi ould Zahaf. Et Nedhirou d’attester, lui aussi, que « ce vaccin ne comporte aucun risque pour la santé, n’a pas de complications négatives et son efficacité est reconnue au niveau mondial. Tout le monde doit se rassurer ».La Mauritanie avait reçu, de Sinopharm, un premier lot de vaccins composé de 50.000 doses ARM suffisantes pour vacciner 25.000 personnes. Elle doit en recevoir 800.000 doses dans le cadre de l’initiative internationale COVAX.

 

Mystère autour de la tentative ratée d’un pirate de l’air

Souleymane ould Sidi Baba, l’homme qui s'est emparé,  jeudi 25 Mars,  d'un avion de type Embraer de Mauritania Airlines International, sur le tarmac de l’aéroport international de Nouakchott-OumTounsy, menaçait d'y mettre le feu. On avait, dans un premier temps, annoncé qu'il s'agissait d'un citoyen américain. En fait bel et bien de nationalité mauritanienne, Souleymane ould Sidi Baba  aurait posé cet acte après plusieurs tentatives infructueuses de se rendre aux États-Unis, révèle sa famille. Animé par ce désir, il aurait, après des années d'apprentissage de la langue anglaise, sillonné beaucoup de pays africains pour trouver un moyen d'aller en Amérique par voie maritime dans une embarcation de fortune. En vain, précise sa famille citée par Alakhbar. Écartant toute piste criminelle, elle a indiqué que « le jeune homme n’était pas armé, mais simplement animé par un fort désir d’émigrer vers les États-Unis d’Amérique. […] Il ne présente aucun trouble mental ».Le ministre de l’Equipement et des Transports avait avancé l’état mental déficient du pirate pour justifier  son acte désespéré.

Selon l’AMI, Souleymane a été maîtrisé sans aucun dégât, grâce à la preste intervention du Groupement d'Intervention et de Sécurité de la Gendarmerie Nationale (GISGN).Selon le site « Essahra », c’est un des ingénieurs en service au département technique aéronautique mauritanien  qui fut le premier à mettre à nu la tentative de piratage déjouée de l'avion, dont tout Nouakchott, voire le monde entier, suit avec suspens les tenants et les aboutissements, pour cerner ses vrais contours.

« Se rendant près de l’appareil, ledit ingénieur s’est étonné de constater que le cockpit était fermé de l'intérieur », indiquent des sources présentes à l’aéroport. « Il a même entendu des bruits inhabituels provenant de l’intérieur de la cabine, ce qui ne peut se produire si l’avion n’est pas électriquement alimenté, d’où le doute qui a commencé à le hanter sur une probable tentative de détournement de l’engin », ajoute la publication. « Il décida alors de débrancher immédiatement les câbles de la batterie, afin que le pirate de l'air ne puisse décoller, et informa aussitôt les services sécuritaires présents à l’aéroport ».

Certains témoignages évoquent l’arrivée de l’intrus le lendemain (mercredi 24 Mars), à l'aéroport de Nouakchott en provenance de Conakry, précisant qu’il était resté sur les lieux, avant de parvenir auprès de l’avion ce jeudi 25 Mars. Une autre version estime que le pirate n’est autre qu’un employé de la société des aéroports, autorisé à entrer après avoir présenté sa carte professionnelle. Une troisième tient plutôt à la thèse du trouble mental et de circonstances d’accès à l’aéroport encore mystérieuses.

L'avion objet de la tentative de piratage avait atterri à OumTounsy la veille à 17h en provenance de Conakry, via Dakar, et il n’était pas prévu qu’il  effectue un vol dans la journée Il s'agit d'un Embraer E175 5T-CLO, bien connu sous le nom de Wompou, selon une source interne de l'aéroport.