Presse : La commission nationale de réforme du secteur de la Communication parachève les concertations avec les acteurs

15 January, 2021 - 11:07

La commission nationale de la réforme du secteur de la presse  a organisé le jeudi 14 janvier, à Nouakchott, une journée de concertation avec les acteurs du secteur.

L’objectif de cette journée est de parachever les concertations qu’elle a engagées  depuis sa création, en juillet dernier. En effet, depuis aout dernier, la CNRSC a entrepris des rencontres avec les  acteurs du secteur pour entendre leurs opinions et propositions. Un véritable diagnostic de ce secteur malade comme de nombreux autres du pays.

Dans son discours prononcé à l’occasion, le président de la commission, Mohamed Mahmoud Ould Weddady, a tenu tout d’abord à remercier tous ceux qui  ont apporté leur concours à la commission, ensuite, il a  indiqué que la présente rencontre est l’occasion d’écouter  tous les autres acteurs afin d’étoffer davantage le rapport qui sera remis d’ici quelques jours   au président de la République, Mohmae Cheikh El Ghazwani. Il rappelé que la commission a démarré son travail en aout dernier et qu’elle s’est basée  sur la  volonté du Président  d’« aboutir à une réforme consensuelle pour élargir les libertés et en user à bon escient.»

Le président de la CNRSC s’est  félicité de l’appui des autorités et du président de la République, ce qui lui a permis d’accomplir sa mission. Et de préciser : « nous réservons la primeur du rapport au président de la République », avant de conclure : «quelque puisse être l’effort fourni par la CNRSC et au-delà de la volonté politique évidente, la détermination des premiers concernés, c’est-à-dire vous, est irremplaçable pour changer la situation ».

Prenant la parole, de nombreux intervenants ont passé en revue  les nombreux maux dont souffre  la presse mauritanienne : laxisme,  déficit criant de professionnalisme, de moyens, les problèmes d’éthique et de déontologie, le fonds d’appui à la presse,   clientélisme…Résultat, « la presse peine à jouer son véritable rôle de 4e pouvoir parce qu’elle  n’a pas de pouvoirs,  elle n’est  respectée de personne », fait remarquer Mohamed Abdallahi Bellil. Pour sa part Aziz Souffi a dénoncé le nombre pléthorique de journalistes et de syndicats.

Face à ce tableau sombre du secteur, tous les intervenants ont réclamé un véritable assainissement du secteur afin de le rendre véritablement professionnel, avec des entreprises de presse viables…L’un des intervenants a exprimé le souhait  que la presse officielle devienne  la presse publique et que la presse dite indépendante puisse la concurrencer. Enfin tous ont souhaité voir le gouvernement mettre en œuvre les recommandations de la commission.

Créée en juillet dernier, la Commission nationale de réforme de la communication a pour objectif de contribuer à assainir ce secteur très sensible et utile.

La rencontre de ce jeudi  vient parachever les différentes concertations avec tous les segments du secteur. Les dernières contributions permettront à la commission de boucler, sous peu son rapport qui sera remis solennellement au président de la République.