La CVE plaide pour une solution au passif humanitaire

28 November, 2020 - 17:11

La Coalition Vivre Ensemble (CVE), qui a soutenu la candidature du Dr Kane Hamidou Baba à l’élection présidentielle mauritanienne du 22 juin 2019, exige «un règlement du passif humanitaire » datant des années 1990, dans une déclaration rendue publique samedi, à l’occasion de la célébration du 60é anniversaire de l’indépendance nationale.
Le document de la CVE évoque  en premier lieu, la pendaison de 28 militaires issus de la communauté africaine, au cours de la nuit du 27 au 28 novembre 1990 « pour célébrer le 30é anniversaire de l’indépendance, dans la garnison d’Inal (Nord) ».
Au-delà « des pendus d’Inal », la déclaration rappelle tous les endroits (Azlat, JReida et ailleurs) « dans lesquels plus d’un demi millier de militaires noirs, ont été lâchement assassinés, les nombreuses victimes des injustices des années de braises, les veuves et orphelins, qui n’ont jamais été rétablis dans leurs droits légitimes, 30 longues années après les faits ».
La CVE analyse ces exactions comme «un sanglant passif humanitaire, né de politiques aventureuses et d’errements aux antipodes de la devise du pays » et «rappelle la volonté de feu, l’ancien président, Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi (2007/2008) de régler cette question «  qui a été étouffée par le coup d’état  ayant renversé son régime. »
A l’instar de nombreux observateurs, la CVE estime que « l’unité nationale est le principal défi auquel fait face la Mauritanie », celle-ci étant « la condition d’une paix sociale, et de l’instauration d’un véritable système démocratique ».
Pour le  règlement du passif humanitaire, la CVE propose de s’inspirer des exemples d’autres pays africains (Afrique du Sud,  Maroc, Rwanda), dans le cadre d’une justice transitionnelle.