BDA plaide pour une loi de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des jeunes filles

10 September, 2020 - 17:31

En conférence de presse ce mercredi 9 septembre, le président du mouvement IRA Mauritanie, Biram Dah Abeïd a plaidé pour la promulgation de la loi de protection des filles et des femmes. Choqué à l’image de tous les mauritaniens suite au Viol suivi de meurtre  de Moyma  Mint Mohamed Amar (27 ans), perpétré à Dar Naim au soir du 04 septembre, le député dit  partager la douleur de la famille endeuillée. ’’Malheureusement notre société connait une recrudescence de meurtres, de viols graves doublés de viols de fillettes, de jeunes filles et de jeunes femmes ou de mamans. C’est un défi que nos décideurs, nos élus, nos défenseurs de droits de l’homme, nos hommes politiques  ainsi que tous les mauritaniens dans leur corporation  syndicale et sociale doivent s’investir et se dresser contre  ce danger qui devient de plus en plus menaçant. Ce danger qui nous plonge dans le deuil. Toutes les forces vives du pays (partis politiques, élus, syndicats, ONG, journalistes, Oulémas…doivent  œuvrer  pour la promulgation d’une loi répressive et adaptée, une loi qui met la femme à l’honneur dans la société et qui la met à l’abri des monstres, des prédateurs sexuels et des tueurs », a-t-il sollicité.
Pour le leader abolitionniste, ‘’cette loi doit être votée par tous les députés de quelque bord politique qu’ils soient, de la majorité ou de l’opposition. Une société qui ne protège pas les femmes ne protège pas ses valeurs et n’œuvre pas pour la paix sociale et la coexistence pacifique. Il s’agit là d’un point important que nous allons discuter avec le parlement et le gouvernement mauritaniens’’.
« Une telle loi, fait remarquer Biram,  manque à notre arsenal juridique » et pourtant, rappelle-t-il, elle est dictée par les conventions internationales sur les droits des femmes que la Mauritanie a ratifiées.
Il préconise que ‘’ cette loi soit revue, consolidée. Il faut, dit-il, y mettre toutes les clauses contenues dans les conventions internationales sur les droits des femmes.
Le député abolitionniste qui a demandé le soutien de ses collègues, recommande, «la  levée de tous les blocages imposés par les milieux masochistes et obscurantistes. »
Intervenant, Aboubekrine Ould Bekaye, frère de la victime a convié le ministre de l’intérieur, celui de  la justice et le président de la République à aider la famille pour que justice soit faite. Il a cité les présumés meurtriers de sa sœur et leurs complices, exigeant que la loi du talion leur soit appliquée.
A signaler que le parquet de Nouakchott Nord a mis en examen, ce mercredi 9 septembre les cinq  jeunes pour  viol et  meurtre de la fille de 27 ans. Tandis que Brahim Lekhweitir Ould Bleyel dit Brahim Ould Khattry, directeur su site ‘’Chargh Today’’ et son ami activiste des droits de l’homme ont été inculpés pour  ‘'atteintes aux bonnes moeurs islamiques’’. Ils ont été écroués  à lamaison d’arrêt de Dar Naïm.