Dénonciation des violences faites aux femmes

10 September, 2020 - 10:18

Plusieurs centaines de dames regroupées au sein d’un  Collectif de
Défenseurs des Femmes et de Lutte contre les Violences faites aux
Filles (CDFLVF),   ont tenu un sit-in  devant les locaux du Ministère de l’Intérieur ce mercredi, pour dénoncer le viol suivi de meurtre d’une jeune fille âgée de 27 ans, du nom de Moima  mint Amar, perpétré dans la  commune de Dar Naim  ( banlieue de Nouakchott) au
soir du 04 septembre dernier.
Toutes les grandes figures du mouvement associatif féminin en
Mauritanie depuis plusieurs dizaines, étaient là à  l’image de Mme Aminetou Mint Moctar,  présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), Mme Lala Aicha Diop Sy, présidente du Comité de Solidarité avec les Victimes de Violation des Droits Humains (CSVVDH),
Sektou mint Mohamed Vall, du Collectif des Défenseurs des droits des Femmes et de Lutte contre les Violences aux  Filles, Salamata Sy, présidente de l’Association pour la Promotion de l’Education des Filles….
Aux cris de « protégez nos filles, adoptez une loi contre les violences faites aux femmes », ces dames ont dénoncé  la propagation à une  grande échelle de  l’insécurité et  « la violence qui sévit partout, aussi bien dans les zones urbaines que rurales, et frappe de manière indistincte tous les âgés, toutes les classes sociales, notamment les
catégories en situation de vulnérabilité ».
Les manifestantes ont déploré « la lenteur dans la prise de conscience
d’un phénomène extrêmement dangereux pour la société, dans le contexte d’un système juridique et institutionnel  victime de nos préjugés, qui font obstacle à la dénonciation et tolère sans gène, la quasi-totalité
des formes de violence à l’égard des femmes et des filles,  sous-estimant l’ampleur du phénomène ».
Par ailleurs, ces dames affirment  que depuis le début du confinement
imposé par la pandémie mondiale du coronavirus (COVID-19) « les cas de
viols suivis de grossesses et parfois de meurtres, se sont multipliés à
travers le pays ».
Ce crime défraie la chronique au moment où un projet de loi réprimant la violence faite aux femmes, élaboré conjointement par les ministères de la Justice, des Affaires Islamiques et le  Ministère des Affaires Sociales de l’Enfance et de la Famille (MASEF), depuis plusieurs mois,
reste bloqué devant les députés.