Fin d’une mission à Bamako du ministre des Affaires Étrangères

4 September, 2020 - 16:03

Le Ministre  des Affaires Etrangères et de la Coopération, Ismaël Cheikh Ahmed, a achevé une visite « de solidarité et de soutien » au Mali jeudi soir.
La Mauritanie assure la présidence du G5 Sahel, organisation sous-régionale dédiée à la lutte contre le terrorisme et la coordination des efforts de développement, regroupant en outre le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.
 Pendant sa présence dans la capitale malienne, le chef de la diplomatie mauritanienne a rencontré et tenu plusieurs réunions avec les principaux acteurs de la crise qui prévaut dans ce pays, depuis la révolte populaire suivie  d’un coup d’Etat militaire le 18 août dernier.
Il s’agit du  colonel Assimi Koita, président du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), de  plusieurs membres de cette instance, de l’Imam Mahmoud Dicko, figure de proue de la contestation du M5-Mouvement des Forces Patriotiques (M5-MFP), de  Mohamed Saleh Nazif, chef de la Mission Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA), Tibilé Dramé, ex Ministre des Affaires Etrangères sous le régime renversé du président Ibrahima Boubacar Keita (IBK), de nombreux diplomates africains, occidentaux et arabes accrédités à Bamako….
Pendant toutes ces rencontres, le chef de la diplomatie mauritanienne a rappelé «les liens historiques, géographiques, les intérêts communs, qui imposent un devoir de solidarité et obligent la Mauritanie à se tenir aux côtés du Mali, face à la situation actuelle. Il s’agit d’accompagner ce pays dans la recherche d’une solution de sortie de crise, grâce à une transition consensuelle, acceptable pour le peuple et  conforme aux normes internationales».
Par ailleurs, le diplomate mauritanien a rappelé une expérience historique  suivant laquelle,  en période de crise politique et institutionnelle « c’est toujours les populations qui pâtissent des
sanctions » imposées par les organisations sous-régionales, régionales et internationales.
Un constat qui  rend cette option inefficace. « Il est donc nécessaire d’encourager un dialogue pour aller vers un accord sur les questions en suspens, telles que la durée de la transition et la
forme de gouvernement à adopter au cours de celle-ci », a dit le ministre mauritanien  des AE, cité vendredi par l’Agence Mauritanienne (AMI), un organe du gouvernement.
La Mauritanie et le Mali partagent plus de 2000 kilomètres, dont certaines zones très peuplées, mais aussi de vastes étendues désertiques au Nord.