La défense d’Aziz déplore les conditions de sa garde à vue

21 August, 2020 - 00:57

Le collectif des avocats de la défense de l’ancien chef de l’Etat mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz, a vivement déploré les conditions de sa garde à vue et l’interprétation erronée  par le procureur, de l’article 32 de loi régissant la profession d’avocat, qui les autorise à assister leur client au stade d’enquête préliminaire, jeudi soir, au cours d’une rencontre avec la presse.
L’ex-président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, rappelle-t-on, est en garde à vue depuis lundi (18 heures locales et TU), dans le cadre d’une enquête déclenchée à la suite d’un rapport d’une Commission d’Enquête Parlementaire (CEP), dénonçant « la corruption » dans l’attribution d’une centaine de marchés publics touchant à plusieurs domaines (énergie, infrastructures, pêche, foncier….).
Au cours de leur rencontre avec la presse, Mohameden ould Ichidou et ses collègues, ont également critiqué le rapport des députés transmis à la justice, « un travail bancal, conduit dans des
conditions non contradictoires, mené totalement à charge » estimant que les élus ont outrepassé leurs prérogatives, en empiétant sur le travail de contrôle des inspections spécialisées de l’Etat.
Les avocats exigent une contre expertise et déplorent «une violation flagrante de la présomption d’innocence de l’ancien président de la République » victime d’un règlement de comptes politiques, sans rapport avec le principe de la reddition des comptes.
Ils ont enfin expliqué les raisons pour laquelle l’ex chef  de l’Etat refuse de parler aux enquêteurs, estimant « qu’il est protégé par la constitution, qui n’autorise de poursuites contre le président de  la République qu’en cas de crime de haute trahison, suivant les dispositions de l’article 96 de la constitution de la République Islamique de Mauritanie ».