Tawassoul approuve le travail de la CEP

31 July, 2020 - 17:13

Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/Tawassoul/mouvance islamiste), principal parti de l’opposition en Mauritanie, salue le travail accompli par une Commission Parlementaire (CEP), formée en janvier 2020, pour mener de larges investigations sur une décennie de gouvernance du régime du président Mohamed ould Abdel Aziz (2008/2019), dans une déclaration publiée jeudi soir.
Cette commission a travaillé sur la procédure d’attribution d’une centaine de marchés publics dans les domaines de l’énergie et des infrastructures,  des concessions de services publics (port), la gestion et la liquidation d’entreprises publiques, la gestion du foncier à Nouakchott….. Relevant la  violation systématique de toutes les  règles relatives à l’adjudication des marchés publics et à la transparence dans la gouvernance.
Le rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire (CEP), approuvé par les députés mercredi, préconise  la saisine de la justice pour situer les responsabilités des différents protagonistes présumés avoir  joué un rôle dans les faits incriminés.

Ainsi, pour la première fois  dans l’histoire de la Mauritanie, un ancien chef d’Etat risque des poursuites judiciaires en rapport avec des faits liés la gestion de l’économie sous son magistère.
Par ailleurs, la déclaration du parti islamiste «considère que la formation de la Haute Cour de Justice (HCJ), prévue par des dispositions constitutionnelles, est une exigence normale, qui  n’aurait dû jamais accuser de retard», comme cela été le cas sous le régime du président Mohamed ould Abdel Aziz.
La Haute Cour de la Justice (HCJ) est compétente pour juger le président de la République en exercice et les anciens chefs d’Etat « en cas de haute trahison » et les membres du gouvernement, pour des infractions  commises dans l’exercice de leurs fonctions, et qualifiées «d’atteinte à la sûreté de l’Etat».