Faits divers… Faits divers… Faits divers…

16 July, 2020 - 01:55

Tentative de viol d'une septuagénaire

Sans enfant, M.S. a plus de soixante-dix ans. Chaque matin, elle quitte très tôt son domicile pour se  rendre à la boutique qu’elle détient dans un petit marché de Mellah. Lundi 6 Juillet vers 8h, la voici seule à son commerce. Le marché est presque vide. Quelques rares boutiques ont également ouvert plus loin. Notre vieille dame est en train de balayer lorsqu'un jeune homme entre précipitamment. « Pas de bruit ! », lui ordonne l'intrus qui s’emploie aussitôt à lui ôter son voile. Quoique très effrayée, elle résiste et parvient à conserver ses habits. Le nouveau venu lui assène alors plusieurs coups de bâton. Elle appelle au secours, des gens accourent. Le malfaiteur essaie de prendre le large mais on le poursuit et le maîtrise. Saignant de la tête, M.S. est évacuée à l'hôpital Cheikh Zayed, tandis que le suspect est embarqué au  commissariat. Il n'a pas tardé à être identifié : c’est un drogué récidiviste. Il avoue se plaire à violer les femmes âgées. Déféré au parquet de la Wilaya-Sud trois jours plus tard, il est écroué en suivant à la prison de Dar Naïm.

 

« Dakhal chi » version 2020

Le phénomène « Dakhal chi » est apparu en 1994 lorsque les kebba d'El Mina et Sebkha furent transférées à Riyad. De grands terrains vacants non encore lotis se retrouvèrent ainsi déserts. La nuit venue, des malfaiteurs s'y embusquaient pour braquer les passants, sous la menace d’armes blanches, avec un même refrain : « Dakhal chi ! » ; en hassaniya : « verse quelques chose ! ». Le phénomène prit de l’ampleur avec le temps. Plusieurs bandes utilisèrent le procédé, semant la terreur partout à Nouakchott. Beaucoup de leurs chefs devinrent de grands récidivistes. Certains sont morts, à l’instar de M'barek 19, Samba caoutchouc ou Ould Lemsid.

Ainsi se propagea la culture du braquage ou « santage » en jargon délinquant. Aujourd’hui, ce sont des dizaines de bandes et des centaines de bandits opérant seuls qui rôdent la nuit, parfois même le jour, un peu partout dans la ville, avec une concentration remarquée à l’Est et au Sud-est. La « bande des 20 » sévit à Mellah et El Vellouja. Les bandes de Tin Soueïlim ont repris du service avec la levée du couvre-feu. Et comme la Garde a délaissé les patrouilles et rondes qu'elle menait depuis 2014, les malfaiteurs n’y craignent plus rien. Les trois derniers jours, des dizaines de braquages et agressions ont ainsi été constatés dans cette zone.

Mosy