Sommet G5 Sahel : insécurité, conséquences COVID-19 et dette au menu

1 July, 2020 - 13:26

Les chefs d’Etats du G5 Sahel étaient en conclave à Nouakchott mardi. Une réunion grandeur nature, malgré un contexte de pandémie du coronavirus (COVID-19), organisée en présence du président français, Emmanuel Macron.
Le G5 Sahel est une organisation destinée à la lutte contre le terrorisme, l'insécurité et la coordination des efforts de développement.
Elle regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
La rencontre de la capitale mauritanienne  « qui marque une nouvelle étape dans le suivi des engagements pris à Pau (Sud de la France en janvier dernier), s’inscrit dans un contexte international marqué par des développements majeurs, notamment la persistance des attaques terroristes au Sahel et la détérioration de la  situation  en Libye, avec des risques réels sur la stabilité au  Sahel et dans toute la sous région », explique le communiqué final.

Les chefs d’Etats du G5 Sahel ont par ailleurs rappelé « que les allégations d’exactions, commises par les forces de défense et de sécurité,  feront l’objet d’enquête, si ces faits sont avérés, des sanctions exemplaires seront prises ». Ces accusations   portent sur des exécutions extra-judiciaires touchant des  populations civiles,  attribuées  particulièrement aux armées du Burkina Faso et du Mali.

 

Impact du coronavirus 
    
La déclaration  de Nouakchott  met en exergue également  le contexte créé  «par la pandémie du coronavirus (COVID-19) dont l’impact économique et social se fait déjà  cruellement  sentir. Ainsi, au-delà du lourd bilan sanitaire et humain, la pandémie affecte gravement les économies fragiles des pays du G5 Sahel,  avec un risque de contraction sérieuse du Produit Intérieur Brut (PIB), pouvant aller pour certains Etats jusqu’à  moins 7 à  8% ».
Toutefois, les pays du G5 Sahel «réaffirment leur détermination à déployer tous les moyens nécessaires pour venir à bout de ce fléau ».
Par ailleurs, les chefs d’Etats « ont saisi l’opportunité du sommet de Nouakchott pour renouveler leur appel à l’annulation de la dette extérieure des pays du G5 Sahel, tel que formulé dans la déclaration de Nouakchott sur la pandémie du coronavirus (COVID-19), issue de la conférence extraordinaire par visioconférence  des chefs d’Etats du G5 Sahel le 25 avril 2020 ».
Plus de 6 mois après le sommet de Pau, le constat qui se dégage est le suivant : la  donne militaire dans le Sahel semble avoir légèrement évolué en faveur de la France et de ses alliés. Cela grâce à quelques victoires militaires et  coups d’éclats récents, dont le plus marquant est la mort du chef d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), Abdel Malek Droukdel.
«  Une situation qui s’améliore, mais reste profondément fragile », déclarait récemment le ministre français des armées,   Mme Laurence Parly.

                                                                                                                                                                                                                                                                                AS