Football : Aly Oïga, un modèle exemplaire

12 June, 2020 - 17:13

Décédé à l’âge de 48 ans, le 24 Mai dernier à Paris (France), des suites d’une courte maladie, Aly Oiga a été inhumé le 3 Juin 2020. Ce talentueux joueur marqua de son empreinte le football mauritanien durant les années 90. Installé depuis quelques années en France, l’ancien international fut un des joueurs les plus doués de sa génération. C’est en compagnie de Aly Mahmoud « Évadé », Brahim Malha et Fodé Boubou Diabira, notamment, qu’il fut sacré champion de Mauritanie (saison 1993/94), avant de se classer en seconde position l’année suivante. En 1995, il rejoint l’ASC SONELEC qui comptait une pléthore de joueurs internationaux (Sall Moustapha, Khalifa Dieng, Alioune Ndiaye, les frères Wade, Jemal ould Khyar...). Les électriciens seront sacrés deux fois champions (saison 1995/96 et 1996/97), rafleront la Coupe nationale en 1997 et c’est en apothéose que s’acheva la carrière de Aly Oiga en 1998, avec une nouvelle fois dame Coupe dans son escarcelle, face au SDPA Trarza (3-2).

Un concert d’hommages a retenti sur la Toile à l’annonce de sa mort : « un joueur pétri de talents, rapide, dribbleur et athlétique », « un homme exceptionnel, gentil et généreux », « un jeune d’une extraordinaire gentillesse », « Aly était un coéquipier et ami modèle, toujours dans l’encouragement »… l’ont ainsi décrit anonymes, ex coéquipiers et observateurs de la scène sportive. Sa mort a plongé ses anciens coéquipiers dans l’émoi. La famille sportive lui a rendu à l’unisson un vibrant hommage, saluant sa carrière exemplaire de footballeur. Très ému, Pape Seck (actuel coach de Nouakchott King’s) retient certaines qualités intrinsèques de son ancien coéquipier : « très humble et très serviable, il était une personne extraordinaire. C’est une grosse perte pour la famille sportive mauritanienne. Nous avons évolué ensemble à l’ASC SONELEC où nous avons raflé en 1997 la Coupe nationale. Je me rappelle un superbe but qu’il marqua, dans un angle difficile, lors d’un de nos déplacements à Zouérate. Il nous a toujours sorti des moments difficiles. Qu’Allah l’agrée en Son saint et vaste Paradis », témoigne l’emblématique capitaine des Mourabitounes.

Fodé Boubou Diabira retient, lui, surtout le large sourire de son ancien coéquipier à l’ASC Garde nationale et l’ASC SONELEC. « Aly Oiga était intègre, humble et d’un commerce agréable. Il ne cessait de se dépenser pour être toujours meilleur. Il voulait coûte que coûte gagner et cultivait l‘excellence. C’était de fait un excellent footballeur. Nous étions si proches ! Nous avons évolué ensemble deux saisons au sein de l’ASC Garde où il restera une année encore avant de me rejoindre à l’ASC SONELEC. C’est une grande perte ».

En cette douloureuse occasion, Le Calame présente ses condoléances les plus sincèrement affligées à la famille du défunt, particulièrement à son oncle Oiga Abdoulaye, et au monde sportif. Nous prions Allah d’agréer le défunt en Son saint et vaste Paradis et d’aider tous ceux qui l’ont aimé et l’aiment encore, notamment son plus jeune fils âgé de douze ans, à trouver la force nécessaire de supporter cette épreuve. Inna lilahi wa inna ileyhi raji’oune.

THIAM Mamadou