Faits divers… Faits divers… Faits divers…

19 March, 2020 - 00:27

Quatre agressions au poignard à Dar Naïm

Il est tout a fait inutile de rappeler à nos chers lecteurs et lectrices que la zone de Dar Naïm, au Nord-est de Nouakchott, est une des plus dangereuses de la ville. Le taux de la criminalité y est très élevé. La police n’y chôme jamais et les violons des commissariats affichent souvent le plein. Des dizaines de bandes criminelles circulent en ces quartiers périphériques, semant la terreur jour et nuit, malgré les nombreuses patrouilles de la gendarmerie et de la police. On y a compté, la semaine passée, plusieurs braquages et agressions, dont quatre à l’arme blanche.

Il y a quelques jours, un jeune homme marchait dans une ruelle du quartier Zaatar non loin de l’enceinte de l’ancien aéroport. Le voici soudain entouré par trois « djenks » puant le haschich. Ils sortent leurs couteaux et lui en assènent plusieurs coups. Le jeune homme oppose une farouche résistance et parvient, malgré ses blessures, à les empêcher de s’emparer du contenu de ses poches. L’intervention des passants fait fuir les malfrats, le brave jeune homme est évacué à l’hôpital, il y est soigné.

Deux autres personnes ont été ainsi poignardées au secteur 16 et délestées, quant à elles, de téléphones et d’argent. Un autre jeune de même, à Ten Soueïlim, non loin du commissariat de police.

Ce sont des membres d’une même bande de jeunes voyous qui procèdent à ce genre d’agressions, récurrentes en ces quartiers populaires. « Agresser avant de braquer », semble être la devise de ces bandits sans scrupules. Pourtant la plupart des éléments de ce gang qui terrorisait ces lieux sont déjà en taule.

 

Le violeur de Rosso serait-il le sadique de Nouakchott ?  

L’opinion publique garde en mémoire une série de viols particulièrement horribles perpétrés à Nouakchott entre 2005 et 2016, par un détraqué ne ciblant que les fillettes en bas âge. Il les étranglait le plus souvent avant de les violer mais n’en tua jamais aucune. Deux de ses victimes n’avaient pas même deux ans d’âge ! Fait étonnant, il a réussi à ne jamais laisser la moindre trace et la police n’a jamais pu, à ce jour, ni le démasquer ni l’arrêter.

Ces jours-ci, une fillette de trois ans est retrouvée morte, à quelques pas du palais  de justice de Rosso. L’enquête révèle qu’elle a été violée. La police arrête un jeune suspect qui a déjà connu la prison pour divers délits. Il reconnaît les faits. Si l’on est tenté de chercher un lien avec le sadique susdit, ce crime qui a choqué les habitants de Rosso et toute l’opinion publique rappelle surtout un double meurtre similaire commis à Nouakchott en Février 2005. Une fillette avait été retrouvée violée et tuée, à côté du cadavre d’un voisin de sa famille, à la Kébba foire d’El Mina. L’enquête avait établi que le meurtrier s’appelait Yacoub « Christophe », un récidiviste connu. Sa cavale fut longue. Il ne fut arrêté que deux ans plus tard, lorsque le commissariat de Dar Naïm 1 le rafla par hasard. Il avoua son crime, précisant avoir fui longtemps à l’étranger en l’espoir de se faire oublier.

 

Tirs nocturnes au Ksar

Le Ksar est le plus vieux quartier de Nouakchott. À son Est, c’est une zone industrielle et commerciale qui connaît une grande animation pendant la journée. Mais dès la tombée de la nuit, on se croit, quand on y passe, comme en un cimetière. Tout est calme, pas de bruit, on ne voit que des magasins et boutiques fermées. De temps à autre, un gardien en faction. Par contre, côté Ouest appelé « Haut-Ksar », tout s’anime la nuit. Les rues sont pleines de passants et les boutiques grandes ouvertes.

Samedi dernier vers une heure du matin, au « Bas-Ksar », le silence est soudain interrompu par des tirs d’armes automatiques, une bonne dizaine de minutes durant. La psychose de Juin 2003 revient à l’esprit des Ksarois. Et voilà tout le monde en quête d’infos, collé au téléphone ou au téléviseur, les plus téméraires dans les rues. Mais rien, personne ne sait d’où proviennent ces tirs. Mais ils ne répètent heureusement pas et cela paraît bon signe. Tard dans la nuit, après moult spéculations, on apprend que cette pétarade célébrait un mariage organisé dans le quartier.

 

Insécurité au carrefour

Le coté nord est du quartier carrefour Madrid est la zone censée être la plus sûre de Noaukchott. Elle est cernée par trois commissariats de police. Le commissariat Arafat 2 se trouve à l’ouest de ce quartier. La DRS Nouakchott sud  et le commissariat spécial des mineurs se trouvent à l’est. Un autre commissariat de police se trouve à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau vers le nord-est. Il s’agit du commissariat Dar Naim 2. Les patrouilles de la garde commencent à circuler dès dix-neuf heures. Malgré tout cela, ce quartier a connu un climat d’insécurité au cours de la semaine écoulée.

Un jeune homme appelé Ould Farough marchait dans une ruelle non loin du commissariat de police Arafat 2. Il a été soudain attaqué par deux gaillards armés de couteaux. Il résiste farouchement et réussit à désarmer et maitriser  l’un d’eux alors que son complice prend la fuite. Des passants l’ont aidé à le remettre au commissariat, alors qu’il saigne du bras.  Il a  reçu un coup de couteau. Le suspect a été aussitôt identifié. Il s’agit d’un récidiviste dont le père est Hakem de fonction. Il a toujours été relâché après avoir commis des délits, selon certains.

Une femme  parlait au téléphone devant chez elle vers vingt trois heures. Elle avait son sac à l’épaule. Une voiture passe soudain tout près d’elle et une main saisit le sac et l’emporte alors  que le véhicule disparait à toute vitesse. D’autres personnes dans d’autres rues ont été victimes de la même attaque durant cette semaine.

Dans le même quartier, il y a quelques jours, une caméra de surveillance fixée sur le toit d’une villa a filmé un homme enturbanné descendu d’une Toyota Avensis sans plaque pour enlever et emporter les batteries de quatre voitures garées. On pense qu’il pourrait s’agir d’un tôlier voleur qui sévissait dans la zone il y a quelques mois.

 

Mosy