Construit il y a quelques petites années, le pont de la route de Nouadhibou vers l’aéroport international Oum Tounsy présente quelques fissures au niveau des talus ; les eaux de ruissellement ont commencé à dégrader dangereusement l’ouvrage risquant ainsi de causer des dommages sur cette piste empruntée, chaque jour que dieu fait par de nombreux passagers, dont le président de la République en personne, informe M. Bâ Youssouf, ingénieur en génie civil.
Pour éviter le risque, il fallait, après avoir compacté le remblai, poser des pierres taillés (pierre d’Atar, par exemple), jointes par du mortier tout en y laissant des passages d’eau en cas de pluie, ce qui n’a visiblement pas été fait d’un côté. Et M. Bâ de listes les éventuelles conséquences de ces fissures observables: dégradation du talus, affaissement de la route, risque d’accidents et coupure de la route en cas de fortes pluies.
Les photos que j’ai prises montrent les premières dégradations sur le talus, affirme M. Bâ qui conseille aux pouvoirs publics d’apporter rapidement des correctifs, afin d’assurer une longévité à ce pont, très vital pour l’aéroport international de Nouakchott qui a vocation de devenir un hub au niveau du Maghreb. Espérons que les pouvoirs publics ne resteront pas sans réagir à l’action de ce lanceur d’alerte qui recommande l’entretien de cette piste en nettoyant régulièrement les dispositifs d’écoulement, les dépôt en rive de la chaussée et sur les trottoirs, en protégeant nos talus par un revêtement (pierre taillée), en laissant des places de ruissèlement en cas de présence d’eau de pluie, en assurant au moins une fois par an les entretiens comme le nettoyage des sommiers d’appui, de l’intérieur du tablier
Il est à noter que les nombreuses routes construites, ces dernières années, à coût de milliards sont de très mauvaise qualité, le bitume ne résiste pas aux petites pluies qui tombent rarement sur Nouakchott, ce qui fait dire à certains qu’il ne s’agit pas de goudron mais de couches de cirage sur nos routes. Les sociétés de constructions et les bureaux de contrôle se sont sucrés sur le dos de l’Etat, à travers des attributions de marchés de complaisance. L’état des routes de Nouakchott en est une parfaite illustration.