De passage pour mettre à jour quelques documents administratifs au niveau de la mairie de Selibaby, le nouveau maire, fraîchement élu, n'a pas eu le temps de savourer sa victoire, El-Hadramy Ould Weddad, ancien officier de la gendarmerie, est désemparé, complètement dépassé par une bataille de titans entre deux clans « féodaux » qui minent l’UPR-Selibaby. Les conseillers de la marie, partisans de Sidney Sokhona (clan soninko), ancien conseiller à la présidence, ancien ministre sous l’ère Taya, actuellement conseiller du président Mohamed Ould Abdel Aziz, affrontent le clan de Yahya Kane (Fulbé), un ancien baron du régime Taya dans la région. Les deux colosses féodaux se disputent et bloquent le fonctionnement de la mairie, chaque clan ayant 5 conseillers au sein de la maire et cherche le ralliement du maire pour mettre l’autre à terre afin de pouvoir monnayer des portefeuilles dans le gouvernement et certains postes stratégiques dans la région. Le hartani maire n’ose même plus soumettre des dossiers urgents à ces conseillers. Son Problème: il dit vouloir garder sa neutralité, il se défend d’être élu au nom d’un parti politique dénommé UPR avec un programme politique qu’il doit réaliser non au nom des clans (ethniques ou tribaux). Il veut servir les populations sans distinction alors les deux clans lui font savoir la mairie n’est pas une brigade de la gendarmerie pour faire respecter une quelconque loi, il n’a pas le choix, il doit sortir des casernes de la gendarmerie. La situation a empiré dernièrement, apparemment les deux belligérants cherchent maintenant la tête de l’ancien gendarme têtu qui refuse de se plier à la volonté des clans. Bizarrement le président Ould Abdel Aziz a été saisi de l’affaire lors de sa dernière visite dans la région, il avait promis de trouver une solution rapidement mais rien ne semble calmer l’ardeur des deux clans au grand dam des populations prises en otage par cette guéguerre sans fin au sein UPR-SONINKO-FULANI-HARTANI-TÊTU, le président de l’UPR, M. Ould Maham est saisi de l’affaire mais nada, rien ne se passe. Vraiment lamentable, est ce que la capitale régionale du Guidumakha avec tous les défis qui attendent nos élus mérite se spectacle ? Une preuve que ces hommes sont là pour se servir non servir les populations. Nous avons là l’explication pourquoi cette région est la plus enclavée du pays, nos élus se foutent pas mal du développement de la région mais cherchent des postes. Quelle honte ! Il est temps de mettre fin à se spectacle qui n'amuse plus personne dans la région, après les élections, il faut se mettre au travail et seul le travail devrait payer.
Bano Sidibe