La ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle est en voie de signer sur proposition de certains de ses nombreux conseillers, chargés de mission ou attachés de son cabinet une note interne pour procéder à la nomination de plusieurs dizaines de chefs de services ou de divisions qui ne sont pas pourvus depuis plusieurs années dans les structures d’un organigramme dont le département devrait en principe s’en débarrasser dés la formation du premier gouvernement que le nouveau président devrait former dans quelques jours. Selon beaucoup de sources, l’éducation, qui constitue un chantier important pour Ould Ghazouani, pourrait faire l’objet de forte restructuration. Le pourvoi des dizaines de postes qui a des incidences budgétaires considérables puisque depuis deux à trois mois, les indemnités mensuelles respectives d’un chef de service ou de division sont de 7000 et 5000 N-UM. Normalement, le ministère des finances et de l’économie devrait rejeter systématiquement ces nominations au sein de directions et de départements initialement inutiles. Selon des sources proches des coulisses du MEN, ce ‘’détail’’ ne constituera pas un problème puisque le ministre des finances et de l’économie a fait placer dans cette note une bonne poignée de ses proches. Un problème supplémentaire qui attend la prochaine équipe qui sera chargée de piloter ce département moribond qui n’aura qu’à maintenir un personnel pléthorique ou s’en débarrasser au risque de créer une confusion de plus.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».