Quatre candidats de l’opposition mauritanienne à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 dénoncent les derniers faits de gouvernance du président sortant, Mohamed ould Abdel Aziz, dont le mandat expire le 02 août prochain, dans une déclaration commune publiée mercredi.
Le document note « qu’à la veille de la fin de son ultime mandat, le président de la République, Mohamed ould Abdel Aziz, s’évertue à prouver son attachement à sa fameuse formule suivant laquelle la fin constitutionnelle de son pouvoir ne signifie en rien son éloignement de la gestion des affaires publiques.
Ainsi, tous les actes qu’il pose depuis son dernier hold-up électoral, consistent à récompenser outrageusement sa clientèle politico-affairiste ou à rendre difficile toute normalisation de la vie politique, administrative, économique et sociale du pays- qu’il verrouille méthodiquement, à travers des nominations de convenance à des postes hautement stratégiques à l’image de certaines d’ambassades».
La déclaration se réfère également « à une rallonge budgétaire de 17 milliards d’ouguiyas arrachée à un parlement transformé en simple chambre d’enregistrement pour payer des hommes d’affaires de son entourage immédiat, des travaux d’infrastructures routières objets de marchés juteux et douteux.
La multiplication des cessions foncières et autres licences en tous genres, octroyées sans aucune logique autre que clientélisme et affairisme sans vergogne».
Par ailleurs, le document condamne en cette fin de règne « une campagne de répression ciblée, d’une brutalité inouïe, contre certaines populations, dans le seul but de semer l’effroi et d’envenimer artificiellement le climat politique sur des bases ethniques et raciales, la relance de poursuites abusives contre certains citoyens pour des motifs purement politiques, une tentative éhontée d’impliquer des pays frères dans une crise post électorale……».
Les candidats malheureux de l’opposition à la présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie sont Biram Dah Abeid (leader antiesclavagiste), Sidi Mohamed ould Boubacar (indépendant-ancien premier Ministre), Kane Hamidou Baba (Coalition Vivre Ensemble/CVE) et Mohamed ould Maouloud (Coalition des Forces pour un Changement Démocratique-CFCD).
Ce scrutin, rappelle-t-on, a été remporté au premier tour par MohamedCheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, candidat de la majorité, ancien chef d’état major, ex ministre de la défense et compagnon du président sortant depuis une quarantaine d’années.