Jeudi dernier, alors qu'il s'apprêtait à embarquer dans son avion qui l'attendait a l'aéroport de Nouakchott, après avoir remis une lettre au président Ould Abdel Aziz, le ministre marocain des affaires étrangères a été surpris de constater qu'il n'est pas autorisé à décoller. Un Tracma de la MAI lui bloquait le passage. Renseignement pris, la compagnie nationale exigeait un paiement de 2300 euros pour l'assistance au sol. Le ministre mauritanien des affaires étrangères, qui accompagnait son homologue marocain, pique une colère monumentale. On cherche Hassena Ould Ely, le directeur de la MAI, qu'on finit par dénicher après plus d'une heure d'attente. Il se déchausse sur son agent qui a fait, selon lui, un excès de zèle.
En tout cas, au moment où on parle de réchauffement entre les deux pays, l'incident est pour le moins mal venu.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.