Plusieurs dizaines d’individus touchés par les événements de 1989, marqués par de graves affrontements ayant provoqué des centaines de morts en Mauritanie et au Sénégal, suivis d’une vague d’expulsions de mauritaniens vers le Sénégal, organisés dans le cadre du « Rassemblement des Victimes des Evénements de 1989 (REVE), ont tenu un sit-in devant le ministère de la fonction publique, mardi.
Pour rappel, les actes les plus violents de ces événements ont été enregistrés à Nouakchott, Nouadhibou et Dakar, les 25,26 et 29 avril 1989.
Ces individus réclament « le versement par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), des cotisations pour les pension des travailleurs victimes des événements de 1989/1991, issus des entreprises publiques et parapubliques.
16 Société publiques et parapubliques ont versé à ces travailleurs des indemnisations forfaitaires pour le préjudice moral, mais ces montants n’ont pas été reversés par la CNSS », explique Lô Souleymane, président du REVE, officier des douanes à la retraite.
Poursuivant ses explications, le président du REVE ajoute que « les fonctionnaires victimes (agents payés sur le budget de l'Etat) de ces événements ont touché une indemnité, ceux qui n’avaient encore l’âge de labretraite ont été réintégrés à compter de 2012, sans la reconstitution de carrière, qui aurait dû être l’ossature du règlement de ce problème ».
Sur la base d’un accord tripartite signé entre les gouvernements du Sénégal, de Mauritanie et le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR) en novembre 2007, prés de 25.000 anciens déportés ont été rapatriés vers la Mauritanie entre janvier 2008 et août 2012.