La Coalition Action contre la Discrimination Raciale et l’Exclusion (CADRE) a reçu le candidat à l’élection présidentielle de juin prochain M. Birame Dah Abeid, sur la demande de ce dernier. Après l’allocution de bienvenue du Président en exercice de CADRE, M. Fara Oumar Ba, la parole a été donnée au candidat qui a dit avoir choisi de rencontrer la société civile, notamment les organisations de victimes regroupées au sein de la CADRE, organisations qui de son point de vue sont les seules habilitées à proposer des solutions aux problèmes consécutifs au génocide perpétré contre la communauté négro-africaine pendant les années de braise 1986 -1992.
Les organisations membres de CADRE ont ensuite pris la parole tour à tour pour exposer leurs visions et leurs attentes par rapport au candidat. Il ressort des discussions que, au-delà du règlement des questions liées au génocide, c’est la question de la cohabitation qu’il faut mettre en perspective pour déconstruire le système raciste et esclavagiste qui régit la vie nationale en vue de renégocier un nouveau contrat entre Mauritaniens et repartir sur de nouvelles bases. Ce nouveau contrat se traduira notamment par l’officialisation de toutes nos langues nationales el l’établissement d’une stricte égalité de toutes nos cultures.
Le candidat a enfin repris la parole pour s’engager à satisfaire l’ensemble de ses attentes qu’il dit faire siennes et qu’il a demandé à la CADRE de consigner dans un document qu’il souhaiterait recevoir d’ici le 1er mai afin de l’intégrer dans son programme.
La CADRE remercie le candidat pour sa visite et pour l’intérêt qu’il porte pour ses combats et ose espérer que les autres candidats à la magistrature suprême entreprendront des démarches similaires.
Nouakchottle 14 Avril 2019
La Cellule de Communication
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».