Biram Dah ould Abeid, leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), candidat à l’élection présidentielle de juin 2019 –sous les couleurs d’une alliance SAWAB/RAG), a lancé un vibrant appel à l’unité de toutes les composantes du pays pour faire échec « à la stratégie du pouvoir consistant à diviser pour régner » mercredi au cours d’une conférence de presse conjointe avec 3 autres candidats issus de l’opposition.
S’exprimant aux côtés de Sidi Mohamed ould Boubacar (candidat indépendant, soutenu par une partie de l’opposition), ancien premier Ministre, Mohamed oulkd Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP- candidat d’une coalition de l’opposition) et Kane Hamidou Baba (candidat de la mouvance nationaliste noire), le leader abolitionniste a mis en avant « la dimension nationale de tous les candidats. "Il faut refuser les étiquettes classant les prétendants au fauteuil présidentiel suivant des critères communautaires", a-t-il dit.
Biram Dah ould Abeid a dénoncé « les manœuvres du pouvoir visant à accréditer une thèse suivant laquelle l’un des candidats à la prochaine élection présidentielle offrirait des garanties à la communauté maure face à un péril, évidemment imaginaire».
La thèse attribuée par le leader anti esclavagiste à l’actuelle majorité et au système qui gouverne la Mauritanie depuis plusieurs dizaines d’années, concerne la candidature de Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, général à la retraite, ancien ministre, présenté comme ayant les faveurs du président Mohamed ould Abdel Aziz et de l’armée, au cœur du jeu politique depuis 1978.
Pour Biram Dah ould Abeid, « toutes les composantes du pays doivent opérer une révolution psychologique et réaliser l’unité nationale, contre le pouvoir actuel, symbole de dictature et mal gouvernance, unique voie pour des élections transparentes et des conquêtes démocratiques à l’image de ce qu’ont réussi tous les peuples frères de l’environnement sous-régional ».