C’est l’objectif qu’un consortium de deux ONGs nationales s’est fixé en s’implantant dans un quartier populaire de la banlieue, Teyarett, autrement appelé, 1er arrondissement de Nouakchott. Le partenariat de Stop Sida et Femmes Aid s’est concrétisé, le 13 mars 2019, par l’ouverture d’un centre de santé, dénommé Essalama, situé au cœur de ce quartier : près du marché Seyidi, du lycée de Teyarett et du grand complexe scolaire privé ZEMZEM.
Cette action vise, non seulement à rapprocher les prestations médicales de qualité des citoyens, mais aussi de contribuer à leur accessibilité et à leur pérennisation, renseigne Fatimetou Mint Maham, responsable technique de ce centre.
Le choix d’implanter ce centre de santé multiservices dans le quartier de Teyarett se justifie par plusieurs facteurs ; d’abord, il est excentré du centre-ville, et donc des grands établissements hospitaliers de la capitale, dont l’accès est particulièrement difficile à cause des embouteillages et l’exigüité des axes le desservant.
Une femme rencontrée dans ce centre pour une consultation spécialisée témoigne : l’ouverture de ce centre nous règle un gros problème de déplacement au centre-ville, mais aussi le coût élevé des prestations. Le centre Essalama offre des prestations en médecine générale et en soins spécialisés : en ophtalmologie, dermatologie, stomatologie… et une pharmacie.
Ce centre prévoit dans ses locaux un laboratoire pour d’analyses complémentaires. Le coût de prestations, très dérisoires comparées à ceux pratiqués au centre-ville ou dans des autres cabinets privés varie de 50 à 100 MRU. Des prestations pouvant juste permettre au centre de faire face à des charges fixes.
Notre objectif n’est pas pour objectif le profit, mais de satisfaire les besoins urgents des citoyens, à des coûts accessibles, explique Mint Maham qui espère tout de même trouver rapidement des partenaires techniques et financiers pour permettre d’élargir au maximum, les prestations du centre au profit de la communauté locale et en faire un modèle d'excellence de la qualité des soins offerts et à dupliquer dans d’autres localités. Avec un accent particulier sur la santé de la mère, du nouveau né et des jeunes ados.
Pour ouvrir ce centre, le consortium a compté sur les moyens de ses membres qui ont apporté chacun, sa contribution, dans sa spécialité. Qui un fauteuil dentaire, qui un appareil d’ophtalmologie… Près de 200 actes ont déjà été réalisés par l’établissement. L’information commence à circuler au niveau de la communauté.
L’ouverture de ce centre, le 13 mars s’est déroulé en présence du directeur régional de la santé (DRAS), représentant le ministre de la santé, les autorités administratives et municipales, le staff des deux ONG, certains partenaires techniques et les représentants de la communauté de base.