Le dimanche 17 mars 2019, Francois Patuel, chercheur et Kiné Fatim Diop chargée des campagnes d’Amnesty International ont été empêchés de séjour en Mauritanie après avoir rempli les formalités d'obtention de visa qui leur a été délivré par le bureau de l'agence des titres sécurisés de l'aéroport international Oumtounsi et renvoyés à Dakar.
Les policiers qui leur ont notifié la décision ont refusé de s'identifier, de leur indiquer qui en était l’autorité responsable et ont refusé de leur permettre d’appeler leurs ambassades et les personnes avec qui ils avaient pris rendez-vous.
C'est la deuxième fois en moins de deux ans (première fois en novembre 2017) que les autorités mauritaniennes interdisent aux représentants d’Amnesty International l'accès au territoire, sans motif, ce qui est particulièrement préoccupant à la veille des élections.
Nous rappelons qu’Amnesty est dans une démarche de dialogue avec les autorités mauritaniennes depuis plusieurs années.
Les délégués d’Amnesty International avaient reçu leur visa et réussi à s’enregistrer à l’aéroport. Ils avaient aussi effectué les démarches administratives requises : François avait son visa d’entrée et Kiné Fatim s’était fait enregistrer. Ils ont également montré leur notre ordre de mission et les courriers confirmant plusieurs rendez-vous.
Les autorités ont même procédé au limogeage du responsable du bureau et de son adjoint.
SOS-Esclaves déplore fortement ce comportement à l'encontre d'une organisation internationale des droits de l'homme de renom qui a privilégié une dynamique de dialogue avec les différents segments de l’Etat,
SOS-Esclaves demande aux autorités à user de plus de respect et de considération aux organisations d’alerte et d’observation des droits de l’homme
SOS- Esclaves
Nouakchott, le 20/03/2019