La CLTM (Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie) dénonce avec vigueur l’acharnement du Gouvernement mauritanien à l’encontre de son Secrétaire Général qui s’est accentué depuis plus d’un an en le soumettant, d’une part, à un contrôle judiciaire et d’autre part en excluant l’Organisation à des cérémonies qui touchent l’activité syndicale.
La dernière en date est le refus de lui accorder un Visa pour assister à une Conférence de clôture du Projet SOL-iD prévue le 14 mars à Bruxelles malgré l’invitation en bonne et due forme adressée également à l’Ambassade de France pour faciliter les formalités.
L’Ambassade a demandé le renouvellement du passeport qui devrait expirer fin Avril 2019. Ce qui fût fait le 03/03/2019 et le Passeport fut établi dans les 72 heures confirmé par le Chef de Centre de l’Etat Civil.
A sa grande surprise, après maintes tentatives de récupérer son Passeport, on lui dit qu’il a été confisqué par la Direction Générale ce qui implique naturellement le Ministère de l’intérieur.
La CLTM condamne cet acharnement sans fondement à l’égard de son Secrétaire Général. Cette attitude belliqueuse démontre la volonté manifeste du Gouvernement de museler l’Organisation par des provocations et pratiques hors la loi qu’on pourrait qualifier de contrôle judiciaire déguisé.
La CLTM convaincu que personne ne doit être au dessus de la loi, exhorte, une fois de plus, le Pouvoir à plus de retenue et de compassion à l’égard de ses citoyens et de cesser les tentatives d’intimidation à l’encontre de son Secrétaire Général dans le respect de la Constitution ainsi que des lois qui réglementent les rapports entre l’Etat et ses administrés.
La CLTM invite, par conséquent, le Gouvernement à ne jouer que son rôle traditionnel de Garant, Protecteur et Arbitre sans outrepasser ses multiples fonctions et d’agir en responsable vis-à-vis de ses citoyens qui aspirent à plus de liberté et de justice pour l’intérêt de la patrie.
La CLTM insiste auprès du Gouvernement la restitution du Passeport à son Secrétaire Général pour ne pas le priver de jouir de ses pièces d’Etat Civil pouvant traduire qu’il est en résidence surveillée.
LE BUREAU EXECUTIF
Nouakchott, 13/03/2019