Le nouveau livre de Moussa Hormat-Allah intitulé : Conflit du Sahara : Dans le premier cercle de Driss Basri, l’ancien ministre marocain de l’Intérieur.

DISPONIBLE EN LIBRAIRIE

 

4^E DE COUVERTURE

(…) Le Sahara, naguère, une pomme de discorde et de division, sera alors un puissant facteur d'union et de rassemblement, chaque partie y trouvant pleinement son compte. Ce scénario idyllique se réalisera, nous l'espérons, dans un avenir proche. Mais la réalité présente est toute autre. En effet, il faut se rendre à l'évidence et avoir le courage et la lucidité de dire que dans le contexte géopolitique actuel, les positions affichées par toutes les parties sont sous-tendues par des calculs inavoués.

Le Maroc veut garder le Sahara pour lui tout seul. Le Polisario vise le même objectif. L'Algérie, par Polisario interposé, veut contrôler ce territoire pour son seul profit. La Mauritanie, quant à elle, voudrait, elle aussi, préserver ses intérêts, et se prémunir contre tout éventuel impérialisme ou autre velléité d'expansion territoriale que ce soit de la part du Maroc ou de la part de l'Algérie. Certains intellectuels et hommes politiques mauritaniens vont même jusqu'à dire que l'accord tripartite de Madrid est, juridiquement, toujours en vigueur malgré le retrait de la Mauritanie de Ouad Eddahab, après les accords d'Alger de 1979.

Une solution du conflit du Sahara devra donc pouvoir concilier ces positions diamétralement opposées: Sauver la face et les intérêts du Maroc, assurer un avenir aux Sahraouis, préserver les intérêts de l'Algérie et garantir l'intégrité territoriale et les intérêts de la Mauritanie. En somme, une véritable quadrature du cercle.

Que faire alors? J'ai longtemps travaillé sur le dossier du Sahara. Avec  le recul, j'ai acquis la conviction que la solution de ce conflit ne peut être ni militaire, ni diplomatique, ni même politique. Cette solution ne peut être que géopolitique…