L’arène politique mauritanienne est marquée, depuis 1992 par le sceau de la bipolarité, entre un pouvoir aux mains des militaires qui, pour rien au monde ne sont disposés à regagner leurs casernes et une opposition démocratique minée par des querelles intestines plombant ses capacités à présenter une offre politique alternative pouvant renverser le rapport de force en sa faveur depuis 1993. La présidentielle de 2019 pourrait, avec un sursaut perceptible depuis quelques années et une lame de fond réelle, changer cette donne. De jeunes candidats aux dents longues entendent s’investir et s’imposer dans la prochaine bataille et de ceux là, le Pr. Outouma Soumaré, un neurochirurgien de talent, connu presque de tous les Mauritaniens.
Quelques cinq mois nous séparent de cette échéance qualifiée de cruciale pour la Mauritanie en ce sens qu’elle doit consacrer une alternance démocratique au sommet de l’Etat, l’actuel Président ne pouvant se présenter pour un 3e mandat. La Constitution limite le mandat présidentiel à deux. Après moult tentatives et hésitations, le Président Mohamed Abdelaziz s’est choisi un dauphin, en la personne du général Ghazwani, un de ses alter ego. Il sera investi au cours du congrès de l’Union Pour la République, principal parti de la majorité présidentielle, prévu le 2 mars prochain.
De son côté, l’Alliance Electorale de l’Opposition Démocratique (AEOD) créée en Août dernier, à la veille des élections municipales, législatives et régionales, se cherche un candidat unique. Des tractations sont toujours en cours.
En plus de ces deux grands pôles de l’arène politique, une 3e voie est en gestation. Elle est suscitée par un pan large de la jeunesse et incarnée par un certain nombre de jeunes acteurs politiques et de la société civile. Parmi les potentiels candidats, on cite le jeune avocat, Me Id Mohamed M’Bareck député à l’Assemblée Nationale, Fatimetou Mint Khatry, également députée à l’Assemblée Nationale et le Pr. Outouma Soumaré, neurochirurgien et directeur du Centre national des spécialités (CNS). Il est membre du parti AFCD, seule formation de l’opposition, exceptée Tawassoul à avoir décroché une mairie à Nouakchott, en l’occurrence Sebkha.
Incarnation de l’unité nationale
Connu pour son indépendance d’esprit, son franc parler, ses qualités humaines et intellectuelles, sa simplicité, le Pr. Soumaré a l’atout de bien connaitre son pays et ses subtilités. Contrairement à nombre de ses concitoyens, il maîtrise les quatre principales langues nationales du pays, en plus du français et de l’anglais. Un atout en cette période où l’unité nationale connaît de gros soubresauts. On en parle depuis quelques années, sans jamais s’attaquer aux maux qui la minent : la problématique de la cohabitation des différentes communautés du pays. Aux yeux du groupe de jeunes qui s’active autour de ce projet, Soumaré Outouma présente un profil idéal. Sa candidature est légitime et crédible. Fédérateur, le Pr Soumré incarne une nouvelle vision de la Mauritanie. Il renvoie dos à dos l’ancien système et ses tares et l’opposition qui ne parvient pas à offrir une alternative crédible et à imposer, depuis une dizaine d’années, un rapport de force en sa faveur. Outouma Soumaré prône une opposition constructive.
Un fédérateur
Beaucoup de ses compatriotes ne le connaissent qu’à travers sa profession de médecin parce qu’il assume avec abnégation le serment d’Hippocrate. Il reçoit et soigne les malades issus de toutes les classes sociales. Les démunies se sentent à l’aise face à ce neurochirurgien. Pourtant il est dans la politique depuis plus d’une dizaine d’années. Et ses premiers faits d’armes ne sont pas négligeables Outouma Soumaré a participé activement au dialogue de Dakar en 2009. Benjamin de la délégation de l’opposition, il a fait forte impression devant les parties présentes dans la capitale sénégalaise, au point où l’opposition l’a désigné avec Ould Maouloud de l’UFP pour la représenter dans le groupe restreint en charge de finaliser les négociations. Auparavant, membre de la CENI post transition 2005 – 2007, il s’est illustré, là aussi, par son indépendance d’esprit, ses prises de positions contre toutes les velléités de parti pris. Ces deux étapes et son engagement au service des droits de l’homme ont propulsé le Pr Soumaré au devant de la scène politique nationale.
Au service de ses concitoyens
Tel est le créneau du Pr Outouma. Comme quelques rares cadres du pays partis se former à l’étranger, et qui disposaient d’importantes opportunités d’y rester et de mener une vie confortable, le Pr. Soumaré a choisi de rentrer au pays, sans grand espoir parce qu’ici, les compétences et les mérites sont rarement récompensés. Les postes sont attribués à la tête du client pour ne pas dire parfois, hélas, à la couleur de peau. Ses qualités et ses compétences ont fait son marketing. C’est alors que le pouvoir décide de lui confier l’ex hôpital Dia, devenu, depuis, le Centre National des Spécialités (CNS). Un cadeau et une corvée à la fois. Un cadeau, parce que c’est une promotion. Une corvée parce qu’il a hérité d’un établissement qui manque des équipements les plus indispensables : scanner, imagerie médicale échographie et même des lits... Première urgence qu’il réussit à régler avant de s’attaquer au bloc opératoire. L’hôpital Dia, très célèbre, ne dispose pas non, plus, de bloc opératoire. L’équipe que dirige le Pr. Soumaré réalisait ses interventions chirurgicales dans le bloc de l’hôpital Cheikh Zayed, une fois par semaine. Il fallait parer à cette situation. Il décide d’équiper l’établissement d’un bloc opératoire spécialisé. Le chantier est aujourd’hui très avancé grâce à ses relations et démarches auprès des privés. Contre vents et marées, le chantier est sorti de terre ; il trône au centre de l’établissement et constitue, aujourd’hui, une grande fierté. Une empreinte indélébile pour le Directeur du CNS.
C’est fort de l’engagement de cet homme au service de son pays, qu’un groupe de jeunes cadres et intellectuels le presse, depuis quelque temps, de se présenter à la présidentielle prochaine. Il en a la trempe, la légitimité et la compétence. L’objectif est de mettre au profit de la Mauritanie toute entière, dans sa diversité, son expertise, de rassembler les Mauritaniens autour d’un candidat patriote, intègre dans lequel ils se reconnaîtront tous. Une candidature qui ne manquera pas de faire bouger les lignes dans cette République Islamique où la méfiance est hélas grande entre les différentes composantes du pays, les Noirs et les blancs ; une méfiance accréditée et actée par la marche et le discours du Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, le 9 janvier passé.
Une République également gangrenée par la gabegie, le népotisme et le tribalisme, l’injustice… La candidature de ce neurochirurgien fédérateur vise à faire tomber tous ces stéréotypes. Malgré une expérience démocratique vieille de plusieurs années déjà, certains compatriotes continuent à se méfier des uns les autres. Les critères subjectifs dominent dans l’acte civique, alors que seul le programme du candidat et son expérience devraient dicter leur choix en la matière.
Les porteurs de la candidature du Pr. Soumaré espèrent qu’elle contribuera à raffermir les rapports entre les communautés mauritaniennes. Ils lancent à cet effet, un appel à toutes les compatriotes à se joindre à cette candidature, porteuse d’espoir pour le pays. Ils attendent d’eux, un sursaut salvateur pour la Nation.
Comme on le sait, la jeunesse constitue aujourd’hui, une grande partie de la population mauritanienne. Et à travers le monde, cette frange émerge et s’impose, presque partout, comme une alternative. Ceci est aussi possible en Mauritanie avec le Pr. Outouma Soumaré dont la candidature intervient dans un contexte particulier. Le pouvoir en place depuis 2008 cherche à imposer son candidat ; il s’y ajoute des guéguerres entre les régions du Nord et celles de l’Est et du Sud. Certaines tribus du pays ne cachent plus aujourd’hui leur mécontentement d’être mal servies. A cela on peut ajouter aussi que la situation économique est très morose avec un taux d’endettement des plus inquiétants parce que jamais atteint. Le chômage des jeunes flambe comme celui des prix des produits de première nécessité.
La tension sociale et les problèmes de cohabitation et d’esclavage ou de ses séquelles ne cessent de s’accentuer. Autant de thématiques ou de maux qui pourraient constituer la trame et l’argumentaire de campagne électorale du candidat Soumare Outouma qui ne manquera, à coup sûr, de proposer une thérapie de choc, à travers des propositions originales.
DL