De sources proches du parquet de Nouakchott - Ouest, le pouvoir d'Aziz s’apprête à lancer deux nouveaux mandats d’arrêt contre son cousin et ancien soutien Mohamed Bouamatou et son bras droit Mohamed Debagh, cette fois-ci sous les chefs d’accusation de blanchiment, évasion fiscale, faux et usage de faux....et tous les titres pompeux mais vides. C'est le résultat, dit-on de source sûre, de la rencontre très secrète tenue la semaine dernière à Nouakchott entre les experts arrivés de Paris (Mes Jemal Mohamed et Eric Diamantis et le fameux juge Bruguiere) et l’équipe locale dédiée au dossier Bouamatou et comprenant notamment le Président de la cour suprême, le conseiller pour la sécurité M. Hmeyda ould Bah, l’ancien procureur Ould Babehmed (chargé de la gestion des fonds saisis récemment des comptes de Bouamatou et Debagh) et le jeune et fougueux procureur actuellement en fonction Abdellahi ould El moustapha. L’espoir est grand, dit-on dans les coulisses de la police économique conduite officiellement par le commissaire Ely ould Mokhtar mais dirigée réellement de main de maître par « l’a haut, Très haut » à travers le commissaire Sidi Baba El Hassen, directeur de la sûreté de l’Etat (appelée aussi police politique).
Rappelons que le 1er septembre 2017, jour de El Id El kebir le régime avait lancé deux mandats contre Bouamatou et Debagh, mandats rejetés fin octobre dernier par Interpol pour cause de «relents politiques évidents ». Le pouvoir pense-t-il sérieusement que ces mandats auront plus de chances d’aboutir que les précédentes ou bien cherche-t-il à déstabiliser son « ennemi juré » à quelques mois d’élections cruciales pour le pays dans lesquelles dans tous les cas Aziz n’a pas sa place? Wait and see