C’est sous ce thème que le la société mauritanienne d’ophtalmologie a tenu son 4e congrès à Nouakchott, du 2 au 3 octobre.
Durant ces deux jours, les spécialistes de l’œil et ses organes annexes et leurs invités venus d’Algérie, de la Tunisie, du Maroc, du Mali et de la France ont planché, à travers des exposés débats sur plusieurs pathologies de cet organe vital et précieux qu’est l’œil. 36 intervenants se sont relayés pour présenter des exposés à leurs confrères.
Dans son mot d’ouverture, le président de la SMO, le Pr. Hamahoullah Med Sid’Elemine a justifié le choix du thème de ce 4e congrès par le fait que la neuro-ophtalmologie et la strabologie constituent aujourd’hui un motif de consultation de tous les jours aussi bien pour les médecins du public quecdu privé et qui demandent toujours des avis des homologues plus qualifiés. Ces pathologies sont fréquentes et dangereuses, note le président de la SMO. Le congrès a donc pour objectif d’exhorter les ophtalmologistes mauritaniens à s’y intéresser davantage.
Après avoir remercié les partenaires de la SMO que sont le Ministère de la santé et la fondation Bouamatou, principal sponsor de la SMO, le Pr Hamahoullah n’a pas manqué de souligner que ce 4e congrès intervient dans une phase critique de cette fondation, levier du développement de l’ophtalmologie en Mauritanie, à travers son hôpital, entièrement dédié aux pauvres et démunis. C’est l’occasion, a indiqué le président de la SMO, par ailleurs directeur de l’hôpital ophtalmologique, pour les congressistes d’intercéder auprès des autorités mauritaniennes pour qu’elles permettent à l’établissement de reprendre ses activités de bienfaisance. Les nombreux patients qui se ruent vers cet établissement, chaque jour que Dieu fait gagneraient beaucoup si on déconnectait cet hôpital de la politique.
Le président de la SMO a enfin remercié le laboratoire MEDIS de Tunisie, la société Afrique MED de Tunisie, Moussa Optical de Mauritanie.
Signalons que depuis la fin de ses dernières vacances, début septembre, l’Hôpital d’ophtalmologie Bouamatou fonctionne au ralenti. Le gouvernement mauritanien, en conflit avec son bailleur de fonds à procédé à la confiscation des biens de ce dernier. Le dernier épisode aura été la fermeture du compte de l’établissement qui réalise, gratuitement chaque jour, il faut le mentionner, plus d’une trentaine d’interventions chirurgicales au profit des pauvres mais également au profit de gens nantis qui viennent pour des soins et des lunettes. Plus d’interventions, depuis plus d’un mois. Les patients sont désormais obligés de se rendre auprès des hôpitaux publics dont les servies avaient fini par ne plus fonctionner ou auprès du programme national de lutte contre la cécité (PNLC ) où, selon différentes sources concordantes, il faut payer la consultation, les médicaments et un montant de 45 00 MRU pour se faire opérer. Des prestations que l’hôpital ophtalmologie Bouamatou fournissait gratuitement.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.