Cruelle élimination des Mourabitounes, balayés par la Guinée Equatoriale, lors des éliminatoires retour de la CAN 2015, 0 à 3, ce dimanche 1er juin 2014, au  nouveau stade de Malabo. C'est la fin de l'aventure.

En ballotage favorable suite au succès, à l’aller (1 à 0), les Mourabitounes ont raté le coche, manquant de détermination et de combativité, pour venir à bout du Nzalang Nacional, dominateur, grâce, notamment, au coup de pouce du sifflet kenyan, Omweno Davies Ogenche, qui aura infligé pas moins de huit cartons aux protégés de Neveu. L’adjoint de celui-ci, Nicolas Santucci, sera même expulsé, avant d’être agressé par des policiers. Rencontre sous tension, donc. Le premier but a été marqué dès le coup d’envoi, à la 3ème minute, par le Colombien Mauricio Mina Quintero, rebaptisé « Mauricio Ondo ». Les deux formations se retrouvaient, donc, à égalité et le suspense, émaillé de fautes et de décisions arbitrales contestées, allait crescendo. Tout s’est joué en fin de seconde période : but du colombien Cesar Augusto Rivas, à la 71ème, laissant encore l’espoir d’une défaite « victorieuse », en cas de réponse des Mourabitounes avant la limite du temps règlementaire, mais réduit à néant, à la 85ème, par la réalisation du brésilien Diouzer da Cruz, privant ainsi la Mauritanie de ses espoirs de qualification. Malgré leur succès à l’aller, les Mourabitounes n’ont pas réussi l’exploit. La sélection mauritanienne est donc éliminée des éliminatoires de la CAN 2015.

Défaite, au demeurant difficile à accepter et la colère gronde. On dénonce des irrégularités et la passivité des arbitres kényans, ainsi que « l’agression » contre Nicolas Santucci, entraîneur des gardiens de la Mauritanie, exclu, manu militari, par les policiers équato-guinéens qui l’ont, littéralement, passé à tabac, ainsi que Souleymane Diallo, alors que tous deux, expulsés par l’arbitre kenyan, se dirigeaient vers les vestiaires. Occasion choisie par les pandores pour les rouer de coups de matraque. Du jamais vu !

C’est la fin d’une génération prometteuse qui venait tout juste de naître. C’est la fin, aussi, pour la FFRIM qui bénéficiait d’un temps de répit, durant ces éliminatoires ; tout comme Patrice Neveu. Après avoir qualifié la Mauritanie au CHAN 2014, le technicien français, payé 12 millions d’ouguiyas par mois, n’a pu hisser le pays au second tour des qualifications. Sitôt sortis des éliminatoires, les Mourabitounes ont brisé le rêve de leurs supporters, déçus par la piètre prestation d’une sélection qui criait, à hue et à dia, son envie de gagner. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de la fédé. Quoi qu'il en soit, c’est un retour à un passé bien trop proche, après le rêve « fou » d'une qualification en phase finale de CAN. L’élan brisé par le Nzalang aura, tout de même, le « mérite » d’accorder, à nos joueurs, des vacances beaucoup plus longues que prévues. On leur souhaite, ainsi qu’à leur coach, d’y développer suffisamment de « réflexions personnelles », après ce qui paraît leur plus gros fiasco. Quant à la Guinée équatoriale, elle va pouvoir en découdre avec l’Ouganda, pour une place en phase de groupes.

 

Le Onze équato-guinéen : Ovono, Bermúdez, Mina, Sipo, Fidjeu. Abajo, Ellong, Mbele, Rivas, Kily, Juvenal (C) et Dio.

Le Onze mauritanien : Brahim Souleymane, Abdoullaye Sangharé, Abdoul Ba, Demba Sow, Oumar N’Diaye (C), Diallo Guidilèye, El Hacen El Ide, Khassa Camara, Ismail Diakité, Moulaye Ahmed et Adama Ba.