« La décision du conseil Constitutionnel déboutant El Moustaqbel n’est pas fondée en droit, elle est partisane et donc nulle et non avenue», a déclaré, au cours d’une conférence de presse tenue, ce samedi, au siège de ce parti situé, non loin du carrefour Madrid, Saloum Vall Ould Valoumou, tête liste de Nouakchott à la députation.
Cette rencontre du staff de ce parti avec la presse intervient au lendemain du verdict rendu par le Conseil Constitutionnel suite à un recours introduit par le candidat Mohamed ould R’Zeizim à la députation de Nouakchott contre le candidat de Moustaqbel. Le conseil Constitutionnel a donné raison au plaignant, « pas en se fondant sur le droit, parce qu’il n’a pas statué sur les PV de la CENI, mais sur ceux présentés par la partie plaignante, et qui n’ont rien à avoir avec les nôtres, conformes à ceux de la CENI. Se faisant, il n’a fait qu’obtempérer aux injonctions du pouvoir dont le but est de priver notre parti de représentation au Parlement», a indiqué Saloum Vall. Dans son exposé, il a passé en revue l’ensemble des griefs contre la CENI laquelle a refusé, affirme-t-il, de nous fournir des PV originaux que nous devrions présenter au conseil Constitutionnel pour étayer notre défense. Ce dernier est accusé de n’avoir pas réclamé les originaux avant de trancher le différend . Et d’enfoncer le clou, Si les 45 voix que revendique Ould R’Zeizim au niveau du bureau 19 d’Arafat et qui ont dû faire la différence ne nous appartiennent pas, elles ne lui appartiennent pas non plus, mais appartiennent, selon le PV, au parti PLEJ. On ne peut pas les lui attribuer. Le candidat de Moustaqbel a cité plusieurs cas semblables avant de se poser la question de savoir pourquoi, comme dans le cas d’El Mina, le Conseil Constitutionnel n’a pas réclamé à la CENI des PV originaux avant de trancher. Une attitude suspecte selon Moustaqbel qui démontre combien les organes de contrôle étaient aux ordres du pouvoir.
Face à cette situation, le candidat de Moustaqbel a demandé aux militants et sympathisants du parti de garder toute leur sérénité ; Moustaqbel n’a pas perdu parce que le peuple n’a pas voté pour lui, mais parce que a volonté a été détournée et confisquée.
Auparavant, le président du parti avait retracé l’ensemble des obstacles que le pouvoir avait placés sur son chemin et qui ont conduit à l’élimination de ses têtes nationales et des femmes, Samory Ould Beye et Malouma Mint Bilal. « Nous savions que nous étions visés par le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, mais cela n’entamera en rien notre combat pour une Mauritanie plurielle, une Mauritanie égalitaire et juste ; le temps de Aziz est derrière nous», a martelé Moctar Sidi Maouloud.
Prenant la parole, la députée Maoulouma Mint Bilal dit n’avoir pas été surprise par ce qui vient de passer, car dans des dictatures, il faut s’attendre à tout si on s’y oppose. S’estimant victime de manœuvres ayant visé à l’écarter de la députation, Malouma a raconté le parcours du combattant qu’elle a eu à effectuer entre la CENI et le Conseil constitutionnel. Je ne m’attendais pas à grand-chose, mais je voulais tout simplement placer ces responsables devant leur responsabilités, voir comment ils pouvaient réagir devant des réclamations que je venais leur présenter. Je me suis rendu compte, qu’en fait, ils ne pouvaient pas faire grand-chose, ce dont je ne m’en doutais point. et de conclure: nous savions à quoi nous en tenir, Ould Abdel a clairement dit que tout Hartani dirigeant d'un parti opposé à lui ne passera pas.Le ver était donc dans le fruit.
Signalons que la conférence de presse a vu la présence du président du FNDU, Mohamed Maouloud et du président du parti Tewassoul, Ould Seyidi et de nombreux militants et sympathisants de Moustaqbel