Tirant les leçons des élections municipales, régionales et législatives, tenues les 1er et 15 septembre 2018, scrutin du 1er tour des élections municipales régionales et législatives, Bâ Alassane Hamady Soma dit Balas, déclare que « la débâcle du PMC Arc-en-ciel, s’explique principalement par la volonté des compatriotes négro-africains de mauritanie de nous sanctionner pour notre rapprochement avec le pouvoir d’Ould Abdel Aziz ». Très remonté, le président du PMC Arc-en-ciel, ajoute qu’il ne regrette pas son geste et que si c’était à refaire, il le referait.
Au cours d’une rencontre avec un reporter du Calame, BALAS évoque d’abord les raisons de ce rapprochement avec le président Ould Abdel Aziz, et livre ensuite ses nombreux avantages.
Les raisons du rapprochement.
Mon âge, mon expérience de la vie, des évènements qui jalonnent l’histoire du monde, des différents qui peuvent opposer les hommes, les nations et les continents m’ont appris que la raison finit toujours par emporter sur la passion, que les belligérants finissent toujours autour d’une table.
Il s’y ajoute que je suis un fervent musulman qui croit à la prédestiné de l’homme. La voie des hommes est toute tracée par Allah, le tout puissant, lequel peut déléguer une parcelle de son pouvoir à qui il veut sur terre. Si donc quelqu’un est au pouvoir, c’est parce qu’il a été élu de Dieu. De ce fait, je le respecte, ce qui ne signifie pas que je doive avaler tout ce qu’il dit ou cautionner ses décisions. C’est la raisons pour laquelle le PMC Arc-en-ciel, a décidé d’aller au dernier dialogue, et son président a saisi cette occasion solennelle, pour clamer du haut de La tribune du palais des congrès de Nouakchott, devant l’opinion nationale et internationale, la vérité . Je n’hésite à pas à dire la vérité au président de la République, martèle BALAS. Nous ne sommes ni laudateurs, ni des pyromanes. Nous n’avons pas de complexe d’apprécier positivement des actes salvateurs posés par le pouvoir, comme nous nous hâtons de dénoncer des décisions intempestives, malencontreuses ou des dérives , note BALAS qui fait remarquer que ce rapprochement n’est pas gratuit. Et BALAS de brandir ce qu’il appelle ses trophées de guerre.
A: Foncier.
a/ Le règlement du problème des terres de Donnaye .
C’est grâce à nous que le 14 mars 2014, jour, toute l’administration régionale s’est mobilisée pour désamorcer la tension entre un mauritanien, originaire de Chiguetti, qui ne disposait que de seulement 4 photocopies de lettre d’attribution de 30 ha chacune, faisait main basse, depuis 25 ans sur des terres des propriétaires de ce village, y compris leurs cimetières, les obligeant d’inhumer leurs morts sur l’autre rive du Sénégal. Pourtant, Il ne disposait que des photocopies de prétendues lettres d’attribution; aucune autre pièce justificative de cet accaparement des terres, c’est la raison pour laquelle nous avons convaincu l’ensemble des autorités régionales du Brakna à se donner rendez-vous à Donnaye pour découvrir le pot aux roses. La complicité ahurissante des services régionaux permit le président Balas de menacer l’usurpateur s’il persistait à vouloir arnaquer ces paisibles et innocentes populations. Depuis ce jour, il a déguerpi avec ses clics et ses clacs en laissant derrière lui des terres en jachère depuis 25 ans, envahies par des forêts et un espace à réaménager.
b/ Le cas de Doué dont les terres étaient accaparées par des proches de l’actuel Imam de la mosquée saoudienne de Nouakchott, In fine , le Wali du Trarza, se déplaça sur les lieux et la discussion de près d’une heure au téléphone avec le président Balas lui permit de mieux appréhender le problème et de lui trouver une solution consensuelle.
c/ Dar el Barka, où nous avions organisé une opération « brassards rouges à l’occasion de la visite du président de la République sur place ; j’ai été ex filtré de ce village et conduit au commissariat de police de Boghé. Et face à la réussite de l’opération, le président a été obligé d’écourter son séjour, et de retourner précipitamment à Nouakchott alors qu’un festin était prévu à son honneur pour le déjeuner de midi. Les engins qui étaient arrivés sur les lieux pour démarrer les travaux au profit d.un agro-busness saoudien, ont rebroussé chemin, raconte le président BALAS ,
d/ Thiambene : Après ma relaxe par le commissariat de police de Boghé, je me suis rendu directement à Thiambene pour marquer ma solidarité avec le chef de village, le muezzin et l’imam ainsi qu’une dizaine de femmes qui étaient séquestrés à la prison civile de Rosso. A l’entrée du village de Thiambene, la police qui m’y attendait me conduisit au commissariat de police de Tékane où j’ai passé la nuit avant d’être libéré le lendemain sur intervention de Maitre Diabira Maroufa, alors président du FNDU. Nous avons continué à suivre les dossiers de braves femmes de Thiambene jusqu’a leur sortie de la prison des femmes de. Bêla, à Nouakchott avec Maitre ID.
e/ Distribution des parcelles aménagées de Boghé
La décision du Wali du Brakna de procéder à la distribution des parcelles à usage agricole selon ses desiderata avait suscité l’ire des différents chefs de village de la zone qui s’y étaient farouchement opposés. La tension avait atteint son paroxysme,. Certainement, l’intervention décisive du président Balas par une déclaration officielle du PMC Arc en ciel, rappelant ce qui était convenu au dialogue nationale et mentionné dans l.’accord politique, encouragea le dégèle qui s’en est suivi et a abouti par le compromis trouvé.
B: «prétendue déclaration incendiaire »du premier ministre Ould Hademine.
Autre trophée de guerre de Balas, la baisse de la tension suite à la prétendue déclaration du premier Ministre Ould Hademine sur le refus exprès de l’Etat d’investir dans le sud de la Mauritanie, habité par les populations noires de mauritanie. Face au tôlé qui s’en est suivi, j’ai rencontré le premier ministre après en avoir informé la présidence de la république. Le premier ministre après m’avoir donné sa version des faits, suite à quoi, nous avons produit un communiqué qui est venu à lui, tout seul, désamorcer la bombe.
C/ Diaspora
- Le problème de la double nationalité
C’est grâce à ma proximité avec le président Ould Abdel Aziz que cette question qui taraudait, particulièrement les négro-mauritaniens vivants à l’étranger, a trouvé une solution heureuse, indique Balas. Suite à son voyage à l’étranger, la diaspora mauritanienne l’avait saisi de la question. Au terme d’une audience avec le président, celui-ci a ordonné le règlement définitif de cette question, se félicite BALAS. Depuis , des demandes de régularisation sont déposées quotidiennement.
- Le nombre des députés
La participation du PMC Arc en ciel au dernier dialogue (2016) a permis de porter leur nombre de 1 à 4, soit, 1 par continent (Europe, Amériques, Afrique et moyen orient).
D/ État civil
Mon intervention personnelle auprès du président Aziz a certainement permis entre autre, au chef de l’Etat de mieux cerner l’étendue du malaise et l’a décidé de régler le problème d’état civil dont la clameur montait de partout, à travers une commission confiée à l’ex ministre Thiam Diombar chargé de mission à la présidence. La commission travaille depuis le lendemain de la dernière fête de l’indépendance.
E/ Tension sénégalo -mauritanienne
Autre trophée de guerre brandit par Balas, l’appel à la raison adressé aux présidents Aziz et Macky Sall suite aux tirs des militaires mauritaniens sur les pêcheurs sénégalais, à la frontière entre les deux pays, qui ont occasionnés des morts. Pendant que certains, des deux côtés de la frontière mettaient de l’huile sur le feu, le PMC Arc en ciel, a sorti un communiqué invitant les deux présidents à privilégier le dialogue. L’appel a été entendu, se félicite Balas.
F/ lutte contre l’esclavage
- Le PMC Arc en ciel, a été le seul parti, au risque de perdre son récépissé à solliciter une autorisation pour une « manifestation culturelle » des jeunes d’IRA au 1er arrondissement de Nouakchott.
- Sur la demande personnelle du président Balas, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a accepté le transfèrement de Biram Dah ould Abeid de la prison d’Aleg à Nouakchott pour pouvoir y suivre des examens médicaux alors qu’il l’avait déjà refusé à trois précédentes équipes médicales qui le lui avaient suggéré .
- Le président Balas a été le premier à oser signer une pétition internationale stigmatisant l’esclavage en Mauritanie avant que d’autres milliers ne lui emboîtent le pas.
G/ La diversité en Mauritanie.
- commission chargée de composer l’hymne nationale.
A la lecture de la liste des membres de cette commission, nous avons fait observer, non sans indignation au ministre secrétaire général de la présidence, président de la commission du suivi du dialogue, aux 5 conseillers du président de la république, aux 6 présidents de partis de la mouvance présidentielle et aux 6 présidents de partis de l’opposition dialoguiste de l’absence de la composante Ouolof de cette commission. Une entorse à l’esprit et la diversité de la Mauritanie, enfin retrouvée au dialogue et une remarque bien appréciée par le MSGP qui assura que la remarque est bien notée. Effectivement, moins de 2 heures après la fin de la réunion, le président Aziz ayant été informé, ordonna que cette lacune soit comblée. Ce qui fut fait par le rajout de Mawdo Gueye dans la dite commission.
- H/ La CENI
Ce fut au tour de la désignation des sages de la CENI, la seule présence du président Balas rappelait désormais l’obligation du respect de l’arcencielisme, c’est ainsi que la seule institution d’état en Mauritanie qui se veut Arc en ciel, est : LA CENI.
En plus, le président Balas a eu l’insigne privilège et honneur de désigner 1 parmi les onze sage de son comité directeur, ce qu’aurait aimé chacun des 106 présidents de partis politiques que compte notre champ politique.
I/ Les langues nationales
Au cours des débats de la commission de suivi du dialogue, le PMC Arc en ciel a eu à prouver aux membres de cette commission, opposition comme majorité que les langues nationales sont officielles depuis 1970 et que les lois qui ont permis la création de l’institut des langues. , les classes expérimentales, l’impression et le tirage du journal Pulaar grâce à la subvention de l’état par l’imprimerie Nationale ; que ces lois n.ont jamais été abrogées, donc demeurent valable. N’est ce pas cela qui a poussé la majorité à le reconnaître officiellement et à sortir un communiqué officiel invitant leur usage officiel dans tous les organes de l’état, à commencer par l’assemblée Nationale, où désormais un député peut s’exprimer dans la langue de son choix sans provoquer les protestations de ceux qui ne la comprennent pas.
Le Passif humanitaire
Alors que tous les ténors du pouvoir disaient que le dossier du passif humanitaire était clos, le président de la république, lui même l’avait répété à Nouadhibou; c.est grâce à la participation du PMC et principalement pour lui que dans l’accord politique, il a été mentionné que ce dossier était rouvert pour son parachèvement.
Chers compatriotes !
Aurais-je pu régler tous ces problèmes et beaucoup d’autres que je ne peux pas énumérer ici par modestie, si je n’avais pas cette proximité avec le président de la République ?
Je consacre mon action à aider la Mauritanie et ses citoyens, ce n’est pas pour rien que nous avons appelé notre parti, le parti mauritanien du concret dont l’un des objectifs est de contribuer à l’édification d’une Mauritanie unie, égalitaire et fraternelle; je combats contre tous les extrémismes, ce qui m’a certainement valu tous les reproches qu’on me fait et cette sanction lors de ces élections. Plus grave, mes détracteurs ont fait circuler que le président Aziz m’a donné 100 millions d’Ouguiyas, une V8 toute neuve. Je mets quiconque au défi de prouver ces allégations, tonne Balas avant d’ajouter : si j’étais ami du président Aziz, pourquoi aucun cadre du PMC n’a été promu depuis bien longtemps ? A mon âge, je ne cours pas derrières des strapontins. Je ne voudrai pas entrer à l’Assemblée Nationale pour un salaire consistant, une voiture rutilante, pour une garde robe bien garnie, pour un passeport diplomatique, je n’y vais pas pour légitimer le voter des lois scélérates et iniques, pour cautionner des modifications de la Constitution. Si j’y étais , ce ne serait que pour sauver la Mauritanie des périls qui la menacent, c’est bloquer des textes qui peuvent porter atteinte à la paix et à la stabilité de notre pays, avec le discours de la sagesse et de la vérité, martèle le président du PMC