La question est sur toutes les lèvres. Cet important établissement ophtalmologique de la sous-région ouest africaine devrait reprendre ses activités, ce 24 septembre, à 8h, après des vacances bien méritées d’un mois, mais pour cause de problèmes financiers, il n’en sera rien. Son budget de fonctionnement étant gelé ou confisqué par les pouvoirs publics dans le cadre du dossier dit «Bouamatou et consorts ». Une décision malencontreuse qui va porter un grave préjudice aux nombreux citoyens qui bénéficiaient, jusqu’ici d’interventions chirurgicales, de soins et autres prestations (lunettes), le tout gratuitement auprès de cet établissement. Ils étaient des centaines à se ruer, chaque matin que Dieu fait, vers cet établissement de bienfaisance ; les services d’ophtalmologie des établissements publics ne fonctionnaient plus, sinon très au ralenti. Ce matin un tour à l’hôpital national nous a permis de nous rendre compte de l’état de retard du service d’ophtalmo par rapport à l’hôpital Bouamatou où le service d’accueil et de prise en charge est d’une célérité sans faille. Et L’hôpital Bouamatou ne profitait pas qu’aux démunis. On y rencontre toutes les catégories sociales et professionnelles. Les patients venaient même des pays voisins.
Ces nombreux patients programmés pour des opérations, d’autres venus pour des consultations et éventuellement pour des soins doivent prendre désormais leur mal en patience. Jusqu’à quand ?
En tout cas si la décision de bloquer les activités de cet établissement voire de le fermer, qu’à Dieu ne plaise, intervenait, ce sont aussi des centaines d’employés, pères et mères de familles qui vont se retrouver au chômage, à quelques encablures de la rentrée scolaire. Quel gâchis !