Les populations de Sebkha souffrent de coupures d’eau récurrentes. Depuis pratiquement une semaine, elles ont du mal à étancher leur soif à cause du manque d'eau. Les robinets ne coulent plus. Pas une goutte, dans la banlieue ouest de Nouakchott où l’agence locale se mure dans un silence de cathédrale face à la colère des abonnés. Pire, la Société Nationale des Eaux (SNDE), si prompte à arracher les compteurs, de ses clients n’a pas daigné les avertir pour qu’ils puissent disposer de réserves. Devant certaines bornes fontaines, les queues sont longues. Cette pénurie a entraîné une montée en flèche des prix des fûts passés de 200 à 1000 MRO. Situation identique à ElMina où le liquide précieux ne coule pas dans de nombreux quartiers. Aucune date de retour à la normale n’a été avancée.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».