Encore un cadavre à Toujounine !
Alors qu’ils sont encore sous le chocdu drame des jours passés, voici qu’une nouvelle tragédie touche encore les habitants de Nouakchott-Est. Cette fois, c’est le quartier « école Député », en la zone administrative de Toujounine, qui se retrouve sous les feux de l’actualité. Jeudi 6 Septembre, vers dix-neuf heures, on y a en effet découvert le cadavre d’une femme, « les mains ligotées », selon des témoins, dans une petite maison abandonnée. La police s’est aussitôt rendue sur les lieux, pour éloigner l’énorme foule de curieux rassemblés. Une heure plus tard, le substitut du procureur de la wilaya-Nord de Nouakchott se présente, en compagnie des autorités administratives et d’un médecin. Après les formalités d’usage, la dépouille est évacuée à l’hôpital Cheikh Zayed, pour autopsie. La victime est identifiée un peu plus tard. Il s’agit de Killa mint Sidi, mère de plusieurs enfants. Le commissariat de police de Toujounine 2 a ouvert une enquête qui n’a encore guère avancé, aux dernières nouvelles. Rappelons que le cadavre d’une jeune fille avait été retrouvé, il y a deux semaines, pendu au plafond d’une cabane située au même quartier. L’enquête de la police avait conclu au suicide.
Le rapt de la fillette dénué de tout fondement
La psychose du rapt des enfants en bas âge ne cesse de hanter les esprits à Nouakchott, depuis 2008. Cette année-là, les rumeurs allaient bon train. Chaque jour, on s’inquiétait de tel ou tel enfant kidnappé. Un mendiant qui distribuait des bonbons aux enfants avait été fort tabassé et conduit à la police. Un autre vieil homme qui avait hélé un groupe d’enfants, pour leur demander la direction d’une mosquée, avait été, lui aussi, pris à partie par la foule. Grâce à Dieu, un homme en tenue avait pu l’arracher de leurs griffes et le conduire au loin. Une bonne qui portait le bébé de sa patronne dans la rue avait failli se faire lyncher…
Tout dernièrement, on a commencé à parler de bandes qui enlèveraient les enfants pour les emmener à l’étranger et y vendre divers de leurs membres. Le cas de la famille guinéenne qui détenait un groupe d’enfants et avait été arrêtée par la police fut relaté par la presse et relayé par divers sites d’information.
Ces derniers jours, de tels sites faisaient état du rapt d’une fillette, au quartier « Épicerie Salam » d’Arafat. Une lingère étrangère en serait l’auteur. L’info prétendait que celle-ci avait été arrêtée, juste avant de s’embarquer, dans un taxi, avec la fillette. Et de préciser qu’elle était en garde-à-vue au commissariat de police d’Arafat 2. Contactée par le Calame, une source de ce commissariat assure qu’aucune femme accusée de rapt d’enfants n’y a été détenue, ni au cours de cette semaine ni avant. Espérons donc que nos chers confrères prendront désormais la peine, pour plus de déontologie et professionnalisme, de vérifier leurs informations avant de les publier.
Mosy