Un groupe de partis politiques de l'opposition et de la majorité ayant participé aux dernières élections du 1er septembre a adressé une lettre de recours au président de la CENI. Dans cette correspondance, l'UPR, Tawassoul, l'UDP, l'APP et Moustaqbel dénoncent l'existence de grosses fraudes enregistrées au cours du scrutin , surtout au niveau de la Moughataa de Tidjikja et qui remettent en cause toute sa crédibilité. Selon ces partis, ces violations sont aussi bien sûr le fond que sur la forme. Par exemple sur les 23 bureaux de vote de Tidjikja, les PV ne sont affichés sue sur un seul et les militaires ont voté sans que leurs noms figurent sur les listes électorales locales. Sur le fond, tous les présidents des bureaux de vote sont des membres actifs de l'UPR. Le président du bureau 22 par exemple a renvoyé tous les représentants de l'opposition. La CENI, qui a reconnu l'illégalité de l'acte, a cependant tenu compte des résultats de ce bureau. Il y'a aussi le refus de donner les PV à beaucoup de bureaux et le déplacement du bureau 18 d'Él Kadima à l'école 1 le jour du vote sans avertir les électeurs. La poursuite du vote au delà de 19 h et le refus de fermer la porte dans les délais au niveau des bureaux 1 et 5 et de celui de Semsiyatt. L'arrêt injustifié du dépouillement pendant quelques heures. Signature des membres de la commission sur un formulaire portant l'entête de l'UPR. Incapacité de la CENI de donner aux candidats des copies des résultats provisoires . Dans leur lettre, les partis signataires déclarent à leurs militants et à l'opinion nationale leur rejet de ces élections pour ne pas avoir respecté les moindres exigences de la légalité et de la transparence et demandent leur recommencement dans des conditions plus appropriés
Ils considèrent que l’annulation de 2 bureaux de vote 22 ( Tentemlel, un foyer de fraude massive) et le bureau 23 (vote des militaires externes au Tagant), si elle se confirmait, la commune serait en ballottage entre UFP/Tawassoul et l’UPR.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».