L’ONG El Emel el Moushriq a soutenu des victimes d’esclavage à retrouver leur dignité. Un vaste programme d’assistance a permis de les doter de toits et de mettre en œuvre des activités génératrices de revenus (vente de couscous), leur assurant une autonomie financière synonyme de réinsertion. Sous la houlette de son président Ahmed ould Khalifa, des efforts considérables ont été également fournis par El Emel el Mouchrikh, pour épauler les anciennes victimes à obtenir des pièces d’état-civil, via une collaboration étroite avec les ministères de la Justice et de l’Intérieur, l’Agence Nationale du Registre des Populations et Titres Sécurisés (ANRPTS) et la Commission Nationale des Droits de l’Homme.
Grâce à l’appui de l’agence Tadamoun, qualifié d’excellent et, surtout, de « fructueux », par Ahmed ould Khalifa, plusieurs assistances directes ont été mises en œuvre. Hanna mint Salem et ses deux fils, Salem et Bilal, ont ainsi perçu une aide financière qui leur a permis d’acquérir une parcelle (n°920 au PK10 Riyad) et de démarrer une AGR. Bilal ould Rabah en a bénéficié d’une autre, lui ouvrant l’achat d’une parcelle (n°1492 au PK 11) où il a construit un hangar, en guise de logement, un atelier de réparation de pneus et une cantine de commerce, au profit de son épouse. Quant à Haby mint Rabah, elle a reçu un montant assurant le financement d’une boutique, au quartier « Capitale », d’un hangar et de toilettes. Grâce à l’étroite collaboration susdite, toutes ces personnes, ainsi que Mah mint Rabah et ses six filles, ont été enrôlées et jouissent, aujourd’hui, de tous leurs droits civiques.
Le regroupement des victimes de Sawab 2 (Tiguint) a été, lui aussi, grandement soutenu par El Emel el Mouchrikh : ouverture d’un magasin commercial ; construction d’une boulangerie traditionnelle équipée ; mise à disposition d’un grand congélateur neuf, d’un moulin, d’une machine à coudre, de deux charrettes ; financement d’une boucherie, d’une poissonnerie, de vente de légumes et commercialisation de voiles. Le tout complété par du matériel de teinture, un ballot de friperies et de produits de première nécessité. Notons, enfin, que l’ONG a mis en place et équipé, à Riyad, sur ses modestes moyens, un centre de nutrition au profit des enfants vulnérables. Il est actuellement opérationnel.